Pour les déplacements européens prévus, le PSG doit affronter Barcelone, Bilbao, le Sporting Portugal et Bayer Leverkusen. Si Leverkusen n’est pas la destination la plus glamour, la Ligue des champions demeure la vitrine idéale pour affirmer un nouveau statut. Le retour d’Ousmane Dembélé est perçu comme un test dans ce cadre continental. Le club voit dans ces matches une opportunité d’évaluer l’impact du joueur sur l’effectif et l’équilibre du secteur offensif.
Quarante-six jours se sont écoulés depuis l’accident à l’ischio droit survenu contre l’équipe de France le 5 septembre. Entre-temps, Dembélé a été sacré Ballon d’Or le 22 septembre et le club a placé son retour parmi les plans pour le troisième match de Ligue des Champions en phase de poules. Le Français avait manqué les deux premiers rendez-vous, contre Atalanta Bergame et sur la pelouse du Barça. Sa présence à l’entraînement à BayArena a été l’un des temps forts de la séance ouverte à la presse.
Sur le volet médiatique et lors d’un passage par le Qatar, Dembélé est arrivé parmi les derniers et a plaisanté avec Marquinhos et Achraf Hakimi. Il a aussi participé à un toro dans le rond central qui a mobilisé l’ensemble du groupe, à l’exception des gardiens. Les sensations étaient bonnes depuis plusieurs jours et l’attaquant semblait déjà capable de postuler contre Strasbourg, vendredi, avant que le principe de précaution soit appliqué. En interne, on souligne sa décontraction et sa bonne humeur.
Pendant la convalescence, Dembélé a dû répondre à de nombreuses sollicitations médiatiques: il a effectué un aller-retour rapide pour Évreux, puis s’est envolé pour le Qatar afin de poursuivre ses soins au centre Aspetar et présenter son Ballon d’Or à l’émir. Dans ce contexte, il cherchait à éviter le tumulte et à rester focalisé sur le volet sportif. Le regard des supporters et des clubs autour de son retour reste mesuré et feutré.
À l’issue du travail physique, le joueur a pris les devants et s’est recentré sur le terrain. Contrairement à Kylian Mbappé, la quête du Ballon d’Or n’a jamais été une obsession pour lui; à 28 ans, il a déjà connu un titre mondial, des revers et des retours dans le jeu. Cette maturité et cette stabilité acquises au fil du temps le placent théoriquement à l’abri d’une décompression ou d’un excès d’ego.
« Vous êtes beaucoup préoccupés par le Ballon d’Or. C’est Ousmane, ce n’est pas le Ballon d’Or. C’est le même joueur », a répété Luis Enrique. Le coach a ajouté qu’il était heureux de retrouver Ousmane, comme Marquinhos et Désiré Doué la semaine précédente, et que disposer de ces options reste important pour un entraîneur. Concernant le retour de Dembélé, l’entraîneur privilégie les sensations du joueur et évaluera la suite en fonction du contexte. Face à Strasbourg, Doué avait été titularisé d’entrée alors qu’il n’avait plus joué depuis sa blessure; cela paraît peu probable de reproduire l’exploit avec Dembélé.
Le prochain rendez-vous restera à l’aune du retour de Dembélé et de sa capacité à peser sur le collectif. Le PSG espère que son influence se fera ressentir sans brusquer les choses, dès les premiers pas en Ligue des Champions ce soir.









