La Coupe du Monde Rugby 2023, bien que couronnée de succès sur le plan populaire, est aujourd’hui dans le viseur d’un rapport critique de la Cour des comptes. Publié le 8 avril, celui-ci met en lumière de nombreuses défaillances organisationnelles et financières qui ont marqué cet événement majeur du rugby international en France.
Un succès populaire entaché par des critiques internes
Si les tribunes ont vibré au rythme des matchs, notamment lors de la rencontre Japon-Chili à Toulouse le 10 septembre 2023, l’envers du décor révèle des problèmes profonds. La gouvernance du comité d’organisation et la gestion financière de la Coupe du Monde Rugby 2023 ont été sévèrement dénoncées par la Cour des comptes.
Des défaillances majeures pointées par la Cour des comptes
Le rapport souligne que l’État français a manqué à ses obligations de contrôle sur le comité d’organisation. Ces lacunes ont contribué à une série de dysfonctionnements qui ont conduit à des pertes financières importantes. La Fédération Française de Rugby (FFR) en ressort fragilisée, avec un déficit évalué à 57 millions d’euros.
La responsabilité majeure est attribuée à Claude Atcher, premier directeur général du comité d’organisation. Toutefois, la Cour des comptes dénonce également des « défaillances majeures » dans le contrôle exercé par la FFR et l’État, qui auraient dû mieux encadrer l’organisation du Mondial.
L’alerte financière de la Fédération Française de Rugby
Florian Grill, président actuel de la Fédération, avait déjà sonné l’alarme fin février en évoquant un risque imminent de dépôt de bilan pour la FFR. Il avait souligné que l’héritage financier laissé par la Coupe du Monde Rugby 2023 était particulièrement lourd et hors de portée pour la fédération. Selon lui, ce déficit important représente un défi majeur pour le futur du rugby français.










