Le rugby néo-zélandais est en deuil. Shane Christie, ancien international des All Blacks avec huit sélections, a été retrouvé sans vie ce mercredi, à l’approche de son quarantième anniversaire.
Joueur emblématique des Highlanders, Christie a évolué au club néo-zélandais de 2014 à 2017 en tant que joueur, avant d’y revenir comme entraîneur de 2021 à 2022. Son départ du sport, en 2017, était lié à des raisons médicales, après avoir subi de multiples commotions cérébrales.

Christie souffrait de maux de tête récurrents, de troubles de la mémoire et d’autres symptômes liés à l’encéphalopathie traumatique chronique (CTE), une condition associée à des commotions répétées chez les joueurs de rugby. Sa retraite en 2017 avait été motivée par ces enjeux de santé, qui ont longtemps occupé son quotidien et celui de ses proches.
La piste d’un suicide est évoquée par plusieurs médias néo-zélandais, selon lesquels l’ancien joueur aurait été inquiétant davantage sur la souffrance et les conséquences à long terme de ses blessures. Christie avait d’ailleurs exprimé à plusieurs reprises son intention de faire don de son cerveau à la recherche, afin d’aider les chercheurs à mieux comprendre ces pathologies et à faire progresser la prévention dans le rugby et au-delà. « Sans dons de cerveaux, nous ne pourrons pas déterminer le temps nécessaire à l’apparition de cette maladie. Il est important de soutenir la recherche en Nouvelle-Zélande », avait-il déclaré au New Zealand Herald. L’autopsie n’a toutefois pas encore déterminé la cause exacte du décès.
Les Highlanders ont livré un message de deuil: « C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès de Shane Christie », a souligné le club, qui rappelle le passage du joueur dans ses rangs et son rôle d’encadreur au sein de l’équipe.
Le décès de Shane Christie laisse le rugby, et plus largement le sport en Nouvelle-Zélande, dans le questionnement sur les risques liés aux commotions et sur les efforts à mener pour la sécurité des joueurs et la recherche médicale. Son parcours rappelle l’engagement des anciens athlètes envers la science et la prévention, afin que les expériences vécues sur le terrain puissent éclairer les pratiques futures.









