Le parachutiste autrichien Felix Baumgartner, emblématique de l’extrême et connu pour ses exploits hors du commun, a trouvé la mort jeudi dernier à l’âge de 56 ans lors d’un accident de parapente en Italie. Son décès survient dans un contexte tragique, alors qu’il était toujours considéré comme l’un des figures les plus télégéniques et audacieuses du monde des sports aériens.
Selon le quotidien italien Il Corriere della Sera, l’accident s’est produit dans la région des Marches, au nord de la péninsule. D’après les premières informations, Baumgartner aurait perdu le contrôle de son parapente suite à un malaise, ce qui aurait entraîné une chute dans la piscine d’une résidence de vacances à Porto Sant’Elpidio. La victime aurait été déclarée décédée sur place, au moment de l’impact, tandis qu’une jeune femme présente lors de l’incident aurait été légèrement blessée.
Un saut légendaire dans la stratosphère
Felix Baumgartner restera à jamais dans les mémoires comme l’homme qui a pulvérisé le record du saut en parachute depuis la stratosphère, en 2012. Lors de cette aventure exceptionnelle, il s’était élancé depuis une nacelle tenue par un ballon stratosphérique, à une altitude d’environ 39 000 mètres. Ce saut spectaculaire lui avait permis de devenir le premier homme à franchir le mur du son en chute libre, atteignant une vitesse de 1 357,6 kilomètres par heure. Protégé par un scaphandre spécialement conçu pour l’occasion, il avait ainsi inscrit son nom dans le livre des records.
À l’époque, Baumgartner confiait : « J’ai toujours eu le désir d’être dans les airs ». Son saut, orchestré par la marque Red Bull, marquait une étape majeure dans l’histoire de l’aviation et des sports extrêmes. Son entraînement, débuté 26 ans plus tôt en 1986, avait commencé avec ses premiers sauts en parachute, lorsqu’il sautait pour la première fois d’un avion. Passionné par l’idée de voler, il expliquait : « Je grimpais aux arbres, je voulais voir le monde d’en haut ».
Une vie dédiée à la voltige et à l’extrême
Originaire de Salzbourg, Baumgartner portait fièrement un tatouage « born to fly » (« né pour voler »). Au fil des années, il avait établi plusieurs records, notamment en base jump, en saut depuis la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro, à seulement 29 mètres du sol, ou encore en traversant la Manche en chute libre avec des ailes en carbone, de l’Angleterre à Calais.
Pilote d’hélicoptère et aérostier licencié, il pratiquait également la boxe et l’escalade. Sa passion pour l’adrénaline ne se limitait pas aux sauts : il s’était aussi illustré par ses exploits dans le domaine du base jump et avait souvent commenté la politique de son pays, n’hésitant pas à critiquer ouvertement certains partis autrichiens, notamment d’extrême droite. Sur les réseaux sociaux, il avait également exprimé ses opinions contre la lutte contre le changement climatique et s’était montré critique envers certains mouvements écologistes et les droits LGBTQ.
Une vie marquée par la recherche de sensations fortes
Malgré les risques encourus et les polémiques qu’il suscitait, Felix Baumgartner n’a jamais semblé craindre le prix à payer pour sa passion. « Je déteste qu’on me traite d’amateur de sensations fortes ou de drogué à l’adrénaline, car ce n’est pas le cas. J’aime tout ce qui est planification », avait-il déclaré avant son saut record en 2012. Son tempérament audacieux et sa détermination à repousser les limites ont fait de lui une figure emblématique de l’extrême.









