Charles Coste, doyen mondial des champions olympiques, est décédé le 29 octobre 2025 à l’âge de 101 ans. Il s’était fait remarquer dans le monde entier lors des Jeux de Paris en 2024, où il avait été l’avant-dernier relais de la flamme. En 2001, il avait visité le Musée du vélo de Villeneuve-en-Perseigne, en Sarthe, et son passage est évoqué par son fondateur.
Premier champion à franchir la porte du musée, Coste l’a fait incognito, accompagné de son épouse. Le musée venait d’ouvrir et Ivan Bonduelle, fondateur et passionné de cyclisme, se souvient de la surprise réciproque: Coste connaissait Bonduelle, mais ce dernier ne s’attendait pas à le rencontrer comme visiteur. Pour lui, cette rencontre a été spontanée et marquée par la simplicité.
À l’époque, 40 ans après sa retraite, Coste était peu connu du grand public. Champion olympique de poursuite par équipes en 1948, il était aussi reconnu comme un bon coureur sur piste. Il avait notamment remporté le Grand Prix des Nations en 1949, une épreuve mythique de 140 km sur les routes de la Vallée de la Chevreuse, où figuraient des légendes comme Fausto Coppi, Jacques Anquetil, Bernard Hinault et Eddy Merckx, et Coste en faisait partie.
À son arrivée au musée, il paraissait réservé, mais la visite a permis d’évoquer sa carrière et l’univers du vélo. Le fondateur, ancien kinésithérapeute, se souvient d’un échange chaleureux qui a mis Coste à l’aise, comme s’il appartenait au milieu. Cette rencontre a été marquée par des échanges sur des maillots et des souvenirs de pelotons, et Coste a été touché par l’accueil.
Le Musée du vélo de Villeneuve-en-Perseigne est présenté comme le seul musée consacré au cyclisme dans le Grand Ouest, s’étendant du Havre à la Vendée en passant par la Bretagne. Coste est reparti du musée le sourire aux lèvres, heureux de revivre l’ambiance du cyclisme et de revoir des maillots croisés sur les routes. L’octogénaire avait signé le livre d’or et quelques photos conservées précieusement, témoignages de souvenirs partagés ce jour-là.
D’autres anciens cyclistes ont suivi l’exemple de Coste pour franchir la porte du musée sarthois, tels que Raphaël Geminiani, Jean Bobet, Roger Darrigade et Freddy Maertens, selon le fondateur. Bernard Thévenet est également venu sans prévenir, démontrant que les surprises restent parmi les meilleurs souvenirs.









