France
Vendredi soir, la France a vécu une soirée marquée par la déception des Bleus et par une autre actualité politique. Au Parc des Princes, l’équipe de France a battu l’Azerbaïdjan 3-0, mais sans afficher le registre offensif attendu. De l’autre côté, la reconduction de Sébastien Lecornu dans ses fonctions de Premier ministre a prolongé le feuilleton politique du week-end. Dans les deux cas, la patience était de mise et l’intérêt du public restait modéré.
Dans les deux cas, il a été question de patience: le président a attendu 22 heures pour annoncer ce qui devait être annoncé au plus tard à 20 heures. De la même façon, les Bleus n’ont pas tenu leur promesse d’un match offensif dès le coup d’envoi. En écho à la mémoire des 30 ans du 10-0 infligé à l’Azerbaïdjan, le récit n’a pas connu de démonstration spectaculaire et a privilégié la gestion du tempo.
Sur le terrain, les presses techniques et le bloc défensif adverse ont freiné les initiatives. Le sélectionneur Didier Deschamps a reconnu que le résultat était correct mais que la manière, surtout en première période, n’était pas convaincante. Malo Gusto a lui aussi évoqué le fait d’avoir beaucoup de possession sans traduire cela en occasions nettes.
L’attaquant du Real Madrid, Kylian Mbappé, sera forfait pour le prochain match contre l’Islande. Cette absence s’ajoute à une période marquée par les blessures dans le secteur offensif et complique les choix offensifs de l’équipe.
Une réflexion s’est également imposée autour du rôle de numéro 10. L’hypothèse d’un retour de Michael Olise dans ce registre n’a pas produit de effet marquant, sa prestation restant neutre et sans fil directeur perceptible.
Du côté politique, le parallèle avec le football est marqué par un passage en force et des débats qui persistent autour de l’avenir du gouvernement. Les réactions à la reconduction de Lecornu ont nourri une ambiance de vigilance et de questions sur l’orientation du pouvoir, sans que cela ne morde directement la vie sportive du moment.
Les supporters des Bleus ont vécu ce vendredi dans l’attente et l’incertitude, les regards se tournant aussi vers une éventuelle arrivée de Zinédine Zidane, présentée comme une piste prometteuse pour redonner de la couleur au jeu, parfois terne ces derniers temps. L’éventualité d’un changement d’ère est devenue un sujet d’actualité autant que le sujet sportif.
Enfin, même si l’équipe venait à remporter la Coupe du Monde 2026, rien n’assure que Didier Deschamps soit maintenu ou remplacé dans son rôle à la tête de la sélection. Le suspense demeure et les discussions sur l’avenir du football français restent ouvertes.
