France
Des cyclistes engagés en faveur de l’écologie parcourent la France pour l’Alter Tour 2025
Partant sur les routes françaises, une trentaine de cyclistes de tous âges s’élancent dans une aventure qui mêle sport, solidarité et écologie. Sans compétition ni enjeu sportif traditionnel, leur objectif principal est de mettre en lumière des initiatives écologiques et solidaires à travers tout le pays. Ce jeudi 10 juillet, le 18e Alter Tour a officiellement débuté à Bussière-Dunoise, depuis la ferme biologique La Graine des prés, située dans la Creuse.
Ce périple, qui s’étendra jusqu’au 19 août, emmènera ces cyclistes jusqu’à la forêt-jardin du Petit Chavanat, dans les monts d’Ambazac, où ils seront accueillis en fin de journée. Ensuite, leur route les conduira vers le sud, à travers le Limousin, en passant notamment par la ferme collective de la Tournerie à Coussac-Bonneval (Haute-Vienne) le 15 juillet, puis par l’espace agroécologique Le Battement d’ailes à Cornil (Corrèze) le 21 juillet. La fin du voyage est prévue dans les Hautes-Pyrénées, à Agelès-Gazost, le 19 août, après près de 600 kilomètres parcourus.
Ce rassemblement cycliste pourrait voir son nombre de participants augmenter, notamment dans la région de la Creuse, où le peloton initial pourrait accueillir plusieurs dizaines de nouveaux coureurs. La philosophie de cette initiative repose sur la force des petits ruisseaux qui font les grandes rivières, selon l’adage bien connu.
Un projet porté par l’écologie et la solidarité
L’Alter Tour, créé en 2008 et soutenu par l’association Alter campagne, s’inscrit dans la lignée du Tour Alternatiba, un événement plus connu. Son principe est simple : « Aller d’alternative en alternative pour valoriser des solutions durables et solidaires », explique Olivier Babounet, un Creusois de 38 ans engagé dans l’organisation. Ce parcours met en avant aussi bien des producteurs bio que des initiatives militantes plus engagées, toutes visant à promouvoir un changement positif dans la société.
Une zone de rassemblement stratégique dans le Limousin
Le choix de la Creuse comme point de départ n’est pas anodin. Chaque année, le lieu de départ du Tour est décidé par vote. La Creuse a été retenue cette fois-ci pour sa position centrale, mais aussi pour la richesse de ses luttes écologiques et ses alternatives locales. Marthe Correard, une jeune militante de 26 ans originaire d’Île-de-France et participante à l’événement, souligne : « La région est un véritable terrain d’action pour les militants opposés à des projets comme l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse, ou pour la défense des forêts. »
Pour soutenir ces cyclistes, des membres du réseau Forêts limousines étaient présents à Bussière-Dunoise pour encourager les participants avant leur départ. Des banderoles ont également été déployées le long du parcours, dénonçant notamment la déforestation et les coupes rases qui se multiplient dans la région. Ces messages revendiquent la nécessité de préserver la biodiversité et de défendre des alternatives écologiques face aux projets destructeurs.
Une démarche engagée pour un avenir plus vert
Ce parcours à vélo constitue une étape importante dans la sensibilisation aux enjeux écologiques, en particulier dans une région où la lutte pour la préservation des espaces naturels reste vive. En parcourant la France de manière solidaire et écologique, ces cyclistes souhaitent aussi faire passer un message fort : chaque action locale peut contribuer à un changement global. Leur itinéraire, ponctué de rencontres avec des acteurs locaux, illustre la diversité des initiatives solidaires et durables qui existent à travers le territoire français.
