France
Paul Magnier, jeune sprinteur français de 21 ans au sein de l’équipe Soudal Quick‑Step, enchaîne les victoires depuis le 14 septembre. Il totalise 18 succès en 2025 et ne peut être dépassé que par Tadej Pogacar, qui affiche 20 victoires cette année. En 16 jours de course, Magnier a remporté 13 victoires, démontrant une accélération spectaculaire et confirmant son statut de révélation du sprint sur les courses par étapes et les tours continentaux.
Le Français se positionne comme l’un des sprinteurs les plus en vue et demeure dauphin de Pogacar dans le bilan des victoires 2025. Pogacar est en tête avec 20 victoires, Magnier en compte 18 et il n’est plus qu’à une victoire de Jalabert, qui avait totalisé 19 succès en 1997. Magnier a brillé sur des tours en Slovaquie et en Croatie, et a prolongé sa série par une victoire au Tour du Guangxi, consolidant sa place parmi les meilleurs sprinteurs actuels.
Né à Laredo, au Texas, Magnier est de nationalité française mais voit le jour loin de l’Hexagone. Ses parents s’étaient installés aux États‑Unis et son père Laurent a travaillé dans l’industrie automobile. Après quatre ans au Texas, la famille revient en France, à Besançon puis à Grenoble. C’est son père, ancien coureur amateur, qui lui transmet le goût du sport. Après avoir essayé le tennis et le ski, Magnier se tourne vers le VTT et le cyclo-cross et remporte une médaille de bronze en VTT cross-country chez les juniors en 2022.
Repéré grâce à ses performances en VTT, Magnier signe en novembre 2023 son premier contrat professionnel avec Soudal Quick‑Step. Sur sa première course professionnelle le 25 janvier 2024, il remporte sa première victoire au Trophée Ses Salines‑Felanitx, à Majorque, à 19 ans. Il s’impose ensuite sur deux étapes du Giro d’Italie espoirs et participe au Tour d’Angleterre en septembre, où il remporte trois étapes avant une chute lourde qui provoque 36 points de suture entre la cheville et la hanche. Blessé, il manque le Championnat du monde espoir.
Avec 1,87 m pour 70 kg, Magnier est devenu un sprinteur redoutable, sans pour autant oublier ses qualités de grimpeur acquises plus jeune. Son entraîneur, Frederick Broché, rappelle que le Français possède le physique d’un coureur capable d’escalader des montées courtes et de s’illustrer sur des pavés, à l’image des profils d’étoiles comme Van der Poel ou Van Aert. Magnier se voit toutefois comme un coureur de classiques capable de bien sprinter, tout en poursuivant des ambitions plus vastes. Actuellement 26e du classement UCI (au 14 octobre), il vise le titre mondial un jour et nourrit l’objectif de porter le maillot jaune du Tour de France, idéalement après une victoire au sprint.
Ce dimanche en Chine, lors du Tour du Guangxi, Magnier a signé sa quatrième victoire d’étape en quatre jours, portant son total à 18 victoires en 2025. Cette série le place parmi les meilleures performances françaises de l’ère World Tour et renforce sa position face à Pogacar, tout en alimentant les perspectives historiques du cyclisme tricolore. Magnier pourrait devenir le premier Français à gagner une course par étapes du World Tour depuis 2007, succédant à Christophe Moreau, vainqueur du Dauphiné cette année-là.
Par ces résultats, Paul Magnier confirme son statut d’un des espoirs majeurs du cyclisme français et poursuit une trajectoire qui pourrait écrire une nouvelle page du World Tour dans les années à venir.
