France
La décision d’accorder à l’Arabie Saoudite l’organisation de la Coupe du Monde de Football 2034 suscite de nombreuses controverses. Le pays, qui a pour ambition de se repositionner sur la scène mondiale, est confronté à des critiques concernant son bilan en matière de droits humains et à des accusations de « sportswashing ». Voici les principaux éléments à retenir sur cet événement majeur dans le monde du football.
Les controverses autour de l’Arabie Saoudite
L’Arabie Saoudite, comme hôte potentiel, est critiquée pour son absence de liberté d’expression et de presse, ainsi que pour les inégalités de genre. Selon plusieurs organisations de droits humains, le pays figure parmi ceux ayant les pires bilans en matière de droits fondamentaux. Les critiques soulignent que le régime monarchique absolu limite les libertés politiques et l’expression publique.
Les responsables saoudiens, quant à eux, soutiennent que le pays est en pleine transformation. Ils affirment que l’Arabie Saoudite souhaite devenir une destination touristique et un pôle d’attraction dans le secteur du divertissement, c’est pourquoi elle investit massivement dans le sport.
Les accusations de sportswashing
De nombreux observateurs affirment que cet investissement dans le sport vise à redorer l’image du pays. Cependant, cela soulève des inquiétudes légitimes sur les véritables intentions derrière cette candidature. Les critiques indiquent qu’en mettant en avant des événements sportifs, le royaume cherche à détourner l’attention des violations des droits humains dont il est fréquemment accusé.
FIFA a déclaré que les droits humains avaient été pris en compte lors du processus d’évaluation des candidatures, mais beaucoup estiment que cet aspect n’a pas été suffisamment approfondi.
Les critiques du processus de candidature de la FIFA
Le processus de sélection de l’hôte de la Coupe du Monde a été critiqué pour son manque de transparence. Après des votes controversés en 2010 qui ont vu la Russie obtenir l’organisation de l’édition 2018 et le Qatar celle de 2022, on s’attendait à une amélioration significative. Pourtant, le choix de l’Arabie Saoudite semble avoir été effectué sans véritable compétition, suscitant des doutes sur l’intégrité du processus.
Les positions des fédérations
Les fédérations de football d’Angleterre, d’Écosse et du pays de Galles ont soutenu les candidatures qui ont abouti à cette décision. Beaucoup se demandent si elles auraient dû adopter une position plus ferme face aux préoccupations liées aux droits humains. Les enjeux politiques et économiques ainsi que la possibilité d’une qualification de leurs équipes à cette édition les incitent à ne pas prendre de position publique trop tranchée.
La Coupe du Monde aura-t-elle lieu en hiver ?
Traditionnellement, les Coupes du Monde se tiennent en été, mais avec l’édition de 2022 au Qatar ayant été déplacée en hiver, les spéculations sur une édition saoudienne en hiver semblent de plus en plus probables. Les responsables saoudiens n’excluent aucune option mais l’impact d’un tel calendrier sur les compétitions internationales reste à déterminer.
Évaluation de la candidature saoudienne par la FIFA
Bien que la candidature ait été la seule reçue pour l’édition de 2034, elle a reçu une des plus hautes notes de l’histoire de la FIFA lors de l’évaluation. Toutefois, cette note a suscité des critiques, notamment à cause de l’évaluation des risques en matière de droits humains, jugée sous-estimée par de nombreux experts.
Les motivations derrière la volonté d’accueillir la Coupe du Monde
Les responsables saoudiens affirment que leur objectif est de transformer l’économie du pays, dépendant actuellement des revenus pétroliers, en un centre économique régional axé sur le tourisme et l’innovation. Néanmoins, le débat persiste sur la véritable motivation de cette initiative, beaucoup y voyant une tentative de masquer les problèmes internes sous un vernis sportif.
