États-Unis
Les villes hôtes du Mondial 2026 rassurent les supporters étrangers face aux tensions géopolitiques
À un an du coup d’envoi de la Coupe du monde 2026, les organisateurs américains des villes hôtes ont voulu adresser un message clair aux fans de football du monde entier. Alors que certains supporters expriment leurs inquiétudes quant à leur venue aux États-Unis en raison des enjeux liés aux visas, aux contrôles aux frontières ou encore à la situation sociale, les autorités locales assurent que tous seront accueillis avec bienveillance.
Une situation géopolitique tendue mais un engagement clair
En 2017, lors de l’obtention conjointe de l’organisation du Mondial par les États-Unis, le Canada et le Mexique, les relations entre ces trois pays étaient encore cordiales. Aujourd’hui, la situation a évolué, notamment sous l’ère Trump, marqué par une politique migratoire stricte, la fermeture partielle des frontières et des contrôles renforcés dans les aéroports. Ces mesures ont suscité des doutes quant à la possibilité pour les supporters étrangers de voyager librement pour cet événement mondial.
Le vice-président américain, J.D Vance, avait d’ailleurs lancé début mai un avertissement en affirmant : « Nous savons que des visiteurs de près de 100 pays viendront probablement. Nous voulons qu’ils profitent des matchs, mais ils devront partir une fois la compétition terminée. »
Les villes américaines prêtes à accueillir tous les supporters
Les 16 villes hôtes du Mondial 2026, dont 11 situées aux États-Unis, ont récemment organisé une réunion pour faire le point sur la logistique et l’accueil. Au programme : transport urbain, accès aux stades, zones dédiées aux fans, mais aussi la gestion des flux internationaux. La présidente du comité organisateur de Philadelphie, Meg Kane, a insisté sur l’importance d’assurer que tous ceux qui souhaitent venir se sentent les bienvenus dans leurs villes.
« Notre rôle est d’accueillir tous ceux qui veulent venir, afin qu’ils se sentent chez eux », a-t-elle déclaré. Elle a également reconnu que des enjeux géopolitiques, que l’on ne connaît pas encore précisément, pourraient influencer le déroulement du tournoi, mais a souligné que le gouvernement américain soutenait fermement cette compétition.
Une dimension géopolitique qui ne freine pas l’enthousiasme
Les villes comme New York ou le New Jersey, qui accueilleront plusieurs rencontres dont la finale, comptent sur la passion du sport pour transcender les tensions politiques. Selon Alex Lasry, président du comité local, « le sport dépasse la géopolitique. Nous avons déjà vu cela lors des Jeux olympiques ou d’autres Mondiaux, comme au Qatar ou en Russie. Les supporters voyageront pour soutenir leur équipe, peu importe les enjeux diplomatiques. »
Pour garantir un accueil optimal, les autorités collaborent étroitement avec le gouvernement fédéral. Cependant, des incidents récents ont montré que certains visiteurs venus de France, d’Allemagne, d’Australie ou du Canada ont été refoulés ou soumis à des interrogatoires prolongés à leur arrivée, en raison des restrictions imposées par la nouvelle politique migratoire américaine. Depuis lundi, l’entrée est interdite à certains ressortissants de douze pays, avec des restrictions supplémentaires pour sept autres.
Los Angeles, entre préoccupations et volonté d’ouverture
La ville de Los Angeles, qui doit accueillir huit matchs, dont celui d’ouverture de la sélection américaine, traverse une période de tension après plusieurs jours de manifestations violentes contre la politique migratoire. La question de savoir si la ville craindra un afflux de touristes ou si elle pourra rassurer ses visiteurs se pose. Jason Krutzsch, du comité d’organisation local, explique que « l’objectif est de faire comprendre à tous qu’ils sont les bienvenus. Nous travaillerons dans l’année à instaurer cette confiance ».
Pour Los Angeles, cet événement est stratégique, puisqu’après le Mondial, la ville sera également le théâtre du Super Bowl en 2027 et des Jeux olympiques d’été en 2028. La volonté est donc de montrer que la cité des Anges reste un lieu d’accueil ouvert et attractif, malgré le contexte géopolitique actuel.
