Le début de la présaison WNBA a été marqué par une série de coupes dans les effectifs lors des camps d’entraînement, soulignant la dureté de la compétition dans cette ligue où les places sont limitées. Entre restrictions salariales et nombre réduit de joueurs autorisés par équipe, de nombreuses joueuses voient leurs rêves de saison régulière s’éteindre très tôt.
Une première vague de coupes avant même les matchs de présaison
Alors que la plupart des franchises attendent leur premier match de présaison pour commencer à réduire leurs rosters, quelques équipes ont surpris en agissant plus tôt. C’est le cas notamment des Golden State Valkyries, qui ont coupé Shyanne Sellers avant même de la voir évoluer en match officiel. Draftée 17e lors de la dernière draft WNBA après que plusieurs prédisaient un choix au premier tour, Sellers a ainsi été écartée prématurément.
Parmi d’autres coupes, le vendredi a vu les Los Angeles Sparks libérer Alyssa Utsby et Anneli Maley, tandis que les New York Liberty ont renvoyé Kaitlyn Davis, toutes avant d’avoir pu observer leur potentiel en situation réelle de jeu.
Une tendance confirmée après les premiers matchs de présaison
Ce week-end, après les premiers matchs d’équipes comme Dallas Wings et Chicago Sky, plusieurs joueuses supplémentaires ont été coupées. Dallas a libéré McKenzie Forbes et Mikiah Herbert Harrigan, tandis que Chicago a décidé de ne pas poursuivre avec Arella Guirantes, Tilly Boler et Sammie Puisis suite à leur rencontre contre l’équipe nationale brésilienne.
Hormis Shyanne Sellers, aucune de ces joueuses n’était considérée comme une candidate sérieuse pour intégrer les rosters finaux, témoignant de la sévérité de la compétition dans la ligue, où seul l’élite du basket féminin parvient à se maintenir.
Le débat sur la priorité accordée au talent international
La décision de Golden State d’aligner un effectif majoritairement européen à leur première saison a alimenté un débat en ligne très vif. Utilisant leur draft d’expansion pour sélectionner de nombreux talents européens, les Valkyries ont choisi de « drafter et stocker » la joueuse européenne Juste Jocyte en cinquième position, tandis que la seule joueuse issue de la draft 2025 à rester après les coupes est Kaitlyn Chen, choisie 30e et issue de l’université de Connecticut.
Beaucoup espéraient que l’expansion de la ligue favoriserait la promotion de jeunes talents issus du basket universitaire américain (NCAA), mais la priorité donnée aux stars internationales a déconcerté une partie des fans, surtout américains, dont certains ont dénoncé un déséquilibre au profit des joueuses étrangères. À l’inverse, ce point de vue a été jugé trop « Américain » par des supporters internationaux, soulevant un vrai débat sur la globalisation du basketball féminin.
Les enjeux du développement du talent et de la structure des rosters
Pour les observateurs internationaux, il est crucial de reconnaître la difficulté pour le talent étranger d’émerger dans une ligue aussi sélective. La WNBA, confrontée à un plafond salarial strict et à un nombre limité de 12 places par équipe, voit souvent ses jeunes joueuses draftées être abandonnées après quelques jours de camp d’entraînement. Cette réalité souligne l’urgence de mettre en place des structures de développement plus robustes au sein même de la ligue.
La gestion des blessures illustre aussi les limites actuelles. Par exemple, l’ailière Katie Lou Samuelson du Seattle Storm, blessée gravement au genou, continue à compter dans le plafond salarial et occupe une place dans un roster limité, complexifiant la gestion des effectifs.
Ces problématiques sont au cœur des négociations en cours pour le nouveau contrat collectif (CBA) entre la ligue et le syndicat des joueuses, qui pourraient aboutir à des réformes significatives concernant les tailles des rosters et la gestion salariale.
Les prochains défis et la suite de la présaison
La présaison WNBA reprend ce mardi, avec le tout premier match de Golden State contre les LA Sparks, ainsi que des rencontres opposant les Las Vegas Aces à Phoenix Mercury et les Minnesota Lynx aux Chicago Sky. De nouvelles coupes sont attendues dans les jours à venir, alors que les équipes finalisent leur effectif limité entre 11 et 12 joueuses pour la saison régulière, dont le coup d’envoi est fixé au 16 mai.
Joueuses déjà coupées lors des camps d’entraînement :
- Mya Hollingshed (Connecticut Sun)
- Abbey Hsu (Connecticut Sun)
- Jordyn Jenkins (Las Vegas Aces)
- Kaitlyn Davis (New York Liberty)
- Alyssa Utsby (Los Angeles Sparks)
- Anneli Maley (Los Angeles Sparks)
- Shyanne Sellers (Golden State Valkyries)
- Arella Guirantes (Chicago Sky)
- Tilly Boler (Chicago Sky)
- Sammi Puisis (Chicago Sky)
- McKenzie Forbes (Dallas Wings)
- Mikiah Herbert Harrigan (Dallas Wings)
- Morgan Jones (Washington Mystics)
- Jojo Lacey (Washington Mystics)
- Bree Hall (Indiana Fever)
- Jillian Alleyne (Indiana Fever)
- DeYona Gaston (Atlanta Dream)










