Une déclaration polémique après la victoire historique du PSG
Les propos de la députée La France Insoumise, Clémence Guetté, suite à la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions, ont déclenché une vive controverse dans le paysage médiatique et politique français. Alors que l’événement sportif aurait dû rassembler les supporters dans la joie, certains commentaires ont ravivé des clichés et des tensions.
Après la victoire du club parisien, le président Emmanuel Macron a lui aussi exprimé son enthousiasme, lançant un « Champion mon frère ! » sur ses réseaux sociaux, dans un ton à la fois familier et enthousiaste. Ce genre d’expression, parfois qualifiée de « jeuniste », n’est pas nouveau chez le chef de l’État, qui aime se montrer dans l’air du temps. Cependant, cette sortie a été rapidement relayée avec amusement par certains, qui y voient une tentative de proximité avec la jeunesse.
De son côté, Clémence Guetté a publié une phrase qui a fait grand bruit : « La banlieue influence Paname, Paname influence le monde. » Une déclaration qui a rapidement été perçue comme stéréotypée, notamment parce que la députée a associé l’équipe du PSG à une identité de banlieue, en dépit de la diversité réelle de ses joueurs. En effet, lors de cette finale, l’effectif comptait des joueurs venus d’Espagne, du Brésil, du Portugal, ou encore d’Angers, ce qui rend difficile toute généralisation simpliste.
Ce commentaire a suscité une vague de réactions, certains dénonçant un cliché réducteur. La polémique a été alimentée par la manière dont certains supporters ont célébré la victoire. Plutôt que de partager un moment de fête, des incidents graves ont éclaté : plusieurs interpellations, deux morts, un policier dans le coma, et des scènes de chaos sur le périphérique parisien. Ces débordements rappellent ceux qui avaient suivi la Coupe du monde de 1998, lorsque la France avait été couronnée championne du monde. À l’époque, des scènes similaires de violences urbaines avaient marqué la fin de la célébration.
Les supporters de rugby, souvent perçus comme plus calmes et civilisés, ont observé tout cela avec perplexité. Certains s’interrogent sur la nature de ces débordements et leur lien avec la contexte social et médiatique actuel. La question se pose : si l’équipe adverse avait gagné, Milan ou une autre ville italienne aurait-elle connu des scènes similaires ? La réponse semble peu probable, tant la culture de la célébration et la gestion des supporters diffèrent selon les pays.
Ce genre de déclarations et de comportements alimentent encore plus la polémique autour de la relation entre la culture footballistique et les quartiers populaires. La vision stéréotypée du joueur de banlieue comme symbole d’un certain « risc » est toujours présente dans le discours public, ce qui ne fait qu’entretenir des clichés souvent déconnectés de la réalité.
Il est évident que ces événements soulignent une fois de plus la complexité des représentations sociales dans le contexte sportif. La victoire du PSG a été un moment historique pour le football français, mais elle a aussi mis en lumière des enjeux sociaux et médiatiques qui mériteraient d’être abordés avec plus de nuance et de recul.









