Les véhicules de catégorie L : un bilan contrasté après un an de contrôle technique obligatoire
Un an après l’instauration du contrôle technique obligatoire pour l’ensemble des véhicules de la catégorie L, regroupant deux-roues, tricycles et quadricycles à moteur, les premiers chiffres révèlent des résultats mitigés. Si certains véhicules semblent mieux se comporter lors de ces contrôles, d’autres, en revanche, affichent des taux de défaillance alarmants.
Les motos, loin d’être les plus mauvaises élèves
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les motos ne figurent pas parmi les véhicules les plus problématiques. Elles représentent près de 73 % des véhicules contrôlés en 2024, avec un taux de contre-visite relativement faible, à seulement 9,44 %. Ces chiffres suggèrent que, dans l’ensemble, les motards respectent plutôt bien les normes de sécurité et d’entretien.
Les mauvais élèves : voitures sans permis et deux-roues de moins de 50 cm³
En revanche, certains sous-catégories de véhicules de la catégorie L présentent des taux de défaillance nettement plus élevés. Les quadricycles légers, communément appelés voitures sans permis, ne représentent que 4,37 % des contrôles mais affichent un taux de contre-visite impressionnant de près de 31 %. La principale cause de ces défaillances concerne l’état des pneumatiques, souvent usés ou mal gonflés.
Les deux-roues de moins de 50 cm³, ou L1, ne sont pas en reste avec un taux de défaillance de 20 %. Parmi les motifs principaux de contre-visite figurent également l’état des pneumatiques, mais aussi le dépassement des seuils de pollution, qui reste une problématique récurrente pour ces petits véhicules.
Les causes principales des défaillances
Les statistiques de l’UTAC-OTC indiquent que, pour les voitures sans permis et les scooters, la défaillance liée à l’état des pneumatiques est la cause la plus fréquente. Pour les motos, c’est plutôt la pollution qui pose problème, notamment le dépassement des seuils autorisés. La non-conformité de la plaque d’immatriculation complète également le top 3 des motifs de contre-visite dans ces catégories.
Une nouvelle réglementation qui pourrait accentuer les difficultés
À partir de juillet prochain, une nouvelle étape du contrôle technique sera mise en place, intégrant un point supplémentaire : la vérification du niveau sonore des véhicules. Cette mesure pourrait particulièrement pénaliser les motards, notamment ceux équipés de pots d’échappement sans chicane, qui risquent désormais une nouvelle source de contrôle et de possibles recalages.
En définitive, si les motos semblent mieux se comporter lors des contrôles, les véhicules sans permis et les petits deux-roues de moins de 50 cm³ restent les véritables mauvais élèves du contrôle technique en France. Leur taux de défaillance élevé, principalement lié à l’état des pneumatiques ou à la pollution, souligne la nécessité d’un entretien rigoureux et d’une meilleure conformité aux normes pour garantir la sécurité sur la route.









