L'audience, sous tension, a duré un peu plus de deux heures et pourrait marquer les annales du conseil des prud'hommes de Paris. Moins initiés aux coulisses du football professionnel, les magistrats ont étudié, lundi 17 novembre, le litige salarial opposant Mbappé au PSG, le club où il a porté le maillot entre 2017 et 2024. Les débats ont révélé les doléances financières des deux parties, présentées par leurs avocats respectifs.
Au cœur du débat, Mbappé réclamait initialement 55 millions d’euros de salaires et primes impayés pour la saison 2023-2024. Les conseils du joueur ont ensuite rehaussé cette somme, la portant à 263 millions d’euros pour justifier la requalification de son contrat à durée déterminée en CDI, au motif de harcèlement moral, d’exécution déloyale et de travail dissimulé, notamment en ne délivrant pas certains bulletins de salaire. Le litige expose également des griefs liés à l’attitude du club pendant la période concernée.
Du côté du PSG, la demande s’élève à 440 millions d’euros de dommages et intérêts, en réparation du préjudice d’image et de la perte de chance liée au transfert. Le club rappelle que Mbappé est parti librement au Real Madrid à l’été 2024, sans versement d’indemnités.
Le dossier demeure en instance et la suite des débats pourrait préciser les contours de ce litige financier entre un joueur de premier plan et le club dans lequel il a évolué pendant sept saisons. La suite du procès n’a pas encore été fixée, mais l’affaire continue d’alimenter les débats autour des droits et obligations des parties.









