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Le conflit entre BeInSports et LFP Media prend une tournure financière majeure autour des droits TV de la Ligue 1. BeInSports réclame 29 millions d’euros à LFP Media, expliquant que les restrictions de diffusion qui lui ont été imposées l’ont empêchée d’exercer pleinement son rôle de diffuseur et d’assurer une programmation optimale. La chaîne qatarie, qui diffuse un match du samedi à 17 heures depuis la saison dernière et partage l’affiche avec Ligue1+ depuis août, estime que ces contraintes n’étaient plus justifiées après le retrait de DAZN de la diffusion de la Ligue 1 à l’issue de la saison 2024-2025. Cette situation s’inscrit dans un contexte de contentieux qui pourrait peser sur l’équilibre des droits TV et sur la dynamique des diffuseurs pour la Ligue 1.
Des restrictions qui compliquent la diffusion
BeInSports pointe du doigt un ensemble de limitations qui compliquent sa programmation. Parmi elles, l’impossibilité de diffuser deux fois de suite le même club et l’interdiction de diffuser plus de huit fois le même équipe au cours d’une saison. Ces règles, perçues comme contraignantes, posent un vrai casse-tête pour BeInSports dans le cadre de sa ligne éditoriale et de sa stratégie de diffusion pour la Ligue 1, où la diversité des affiches et une couverture régulière jouent un rôle crucial dans l’audience et la monétisation des droits.
Le volet financier et le contentieux
Sur le plan financier, BeInSports a déjà versé 14 millions d’euros sur les 18 millions dus en août dernier et a porté l’affaire devant le tribunal des activités économiques de Paris, inscrivant ainsi le différend dans une procédure judiciaire. Parallèlement, LFP Media a aussi engagé une action pour obtenir le paiement intégral de l’échéance d’août, accentuant un contentieux qui oppose les deux parties sur les modalités et l’étendue des droits de diffusion.
Des tentatives de médiation et des propositions rejetées
Des discussions ont été menées ces dernières semaines entre les dirigeants des deux entités. Le président de LFP Media, Nicolas de Tavernost, a proposé d’assouplir certaines restrictions afin de clarifier les conditions de diffusion: autoriser la diffusion d’un même club deux fois de suite et porter le plafond de matchs diffusés par club à dix au cours de la saison. BeInSports a rejeté ces propositions, privilégiant une position plus stricte sur les modalités actuelles et restant ferme sur ses exigences économiques.
Perspectives et échéances
Si aucun accord n’est trouvé d’ici la fin du mois de novembre, le recours devant la justice devrait permettre de trancher ce différend. Dans ce contexte, le déroulement des négociations et la décision judiciaire auront potentiellement des répercussions majeures sur la poursuite des droits TV et sur la diffusion de la Ligue 1, dans un cadre de diffusion et de contentieux qui tient en haleine les acteurs du football et les fans.
