Comment le Maroc est devenu une superpuissance du football

Comment le Maroc est devenu une superpuissance du football

Le Maroc accueillera la Coupe du Monde 2030, révélant son ascension dans le football mondial.

Maroc

Avec ses terrasses en argile, le stade El Harti, de couleur ocre, situé dans le quartier animé de Gueliz à Marrakech, illustre parfaitement la transformation du football marocain au cours de la dernière décennie.

Un nouveau départ pour El Harti

Jusqu’en 2010, le stade El Harti, d’une capacité de 10 000 places, était le domicile du Kawkab Athletique Club de Marrakech, une équipe de milieu de tableau impatiente de déménager dans un stade de 45 000 places de l’autre côté de la ville, construit à l’origine pour la Coupe du Monde de football de cette été-là, qui a finalement eu lieu en Afrique du Sud.

Pendant les huit années suivantes, El Harti a semblé appartenir à une époque révolue. Cependant, à mesure que l’État marocain réalisait l’importance du football et commençait à investir massivement dans le sport, il découvrait que quelque chose de vieux pourrait aussi être précieux.

En 2018, El Harti a été rouvert après l’installation d’un nouveau système d’irrigation, d’éclairage et la réfection de sièges bleu et rouge. Ce développement signifie que Marrakech dispose maintenant d’une infrastructure capable d’attirer d’autres équipes et clubs internationaux africains lors de camps d’entraînement et de tournois, représentant un exemple d’une stratégie plus large visant à utiliser le football comme moyen de créer des liens et d’influencer sur le continent et au-delà.

Un avenir prometteur pour le Maroc

Ces cinq prochaines années sont cruciales pour le cinquième pays le plus riche d’Afrique. Dans un an, le Maroc accueillera la Coupe d’Afrique des Nations pour la deuxième fois de son histoire, la première depuis 1988. En 2030, il sera l’un des trois pays co-hôtes de la Coupe du Monde masculine avec l’Espagne et le Portugal, une première pour un pays africain depuis l’édition de 2010 en Afrique du Sud.

Le Grand Stade Hassan II en construction

À quelques kilomètres de Casablanca, la grande ville portuaire et centre économique du Maroc, un nouveau stade est en construction : le Grand Stade Hassan II, qui sera, avec une capacité prévue de 115 000 places, le plus grand stade de football au monde et un symbole du statut nouvellement acquis du pays en tant que puissance émergente dans le monde du sport.

Beaucoup espèrent que ce stade, dont le coût est estimé à environ 500 millions d’euros, accueillera la finale du tournoi.

Grand Stade Hassan II en construction

Des événements d’envergure à venir

Avant la Coupe du Monde, le Maroc doit également accueillir les cinq prochaines éditions de la Coupe du Monde féminine des moins de 17 ans à partir de 2025. De plus, en avril, la capitale Rabat accueillera le prochain Sommet Mondial du Football, rassemblant les leaders et experts de l’industrie. C’est un long chemin parcouru pour un pays qui n’a pas réussi à se qualifier pour la Coupe du Monde pendant deux décennies jusqu’en 2018 et qui a atteint les demi-finales de la compétition il y a deux ans.

La montée en puissance d’une nation

Morocco a de grands projets pour le football et il semble être un pays pressé d’avancer. Comme l’un des grands riads de Marrakech qui offre refuge derrière ses portes anciennes, El Harti offre une échappatoire où l’activité ne faiblit pas.

Dernièrement, le stade a accueilli un match amical réunissant des légendes locales et internationales avant la cérémonie de remise des prix de la Confédération africaine de football (CAF) qui se tenait à proximité. Le président de la CAF, Patrice Motsepe, ainsi que celui de la FIFA, Gianni Infantino, étaient attendus, mais aucun d’eux ne s’est présenté.

Cérémonie CAF

Vers une nouvelle ère de leadership

Fouzi Lekjaa, président de l’Association Royale Marocaine de Football depuis 2014, a été alerté de la nécessité de faire évoluer le football au Maroc. Sous son leadership, le pays a investi massivement dans des projets d’infrastructure footballistique. Cet engagement a eu un impact significatif sur le paysage économique et politique marocain.

L’impact du football africain

Morocco a su se positionner comme un acteur clé sur la scène continentale, notamment en organisant des symposiums pour la CAF. Ce portefeuille d’événements a renforcé la position du pays lors des élections de la CAF et de la FIFA.

En 2022, le Maroc est devenu la première nation africaine ou arabe à atteindre les demi-finales d’une Coupe du Monde, démontrant que les investissements dans le football portent leurs fruits.

Le chemin vers 2030

En tant que co-hôte de la Coupe du Monde 2030, le Maroc prévoit de maximiser ses investissements tout en offrant une expérience emblématique sans subir les coûts exorbitants d’une organisation autonome. L’enthousiasme pour le football est palpable, et le pays est déterminé à capitaliser sur sa nouvelle stature dans le sport.

Bien que des défis subsistent, notamment en matière de développement économique et d’inégalité, la direction marocaine vise à utiliser le football comme un outil de diplomatie culturelle et de rayonnement international.

Conclusion

Le Maroc s’affirme ainsi non seulement comme un centre névralgique du football africain, mais également comme un pays capable de se frayer un chemin sur la scène mondiale.

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