Colomiers, à l’ouest de Toulouse, voit le quartier du Val d’Aran se transformer en profondeur avec l’émergence d’un nouveau pôle sportif et un grand chantier programmé pour 2026. Cet effort, porté par un budget global proche de 80 millions d’euros, prévoit notamment une Maison des arts martiaux et de la boxe, pour dynamiser le quartier et renforcer son ouverture sur le reste de la ville.
Mutation et nouvelle dynamique du Val d’Aran
Depuis 2022, le Val d’Aran s’inscrit dans une mutation urbaine majeure visant à rendre ce secteur plus accessible et attractif. Après la démolition de la barre de Gascogne et la disparition de la passerelle qui enjambait le boulevard De Gaulle, une traversée piétonne plus directe a été mise en place pour relier l’entrée est du quartier au centre et au futur nouvel axe commercial. Ces premières opérations avaient déjà profondément remodelé le paysage local, avec des aménagements qui s’inscrivent dans une dynamique de revitalisation profonde et durable.
Plusieurs aménagements consolidant cette ambition ont vu le jour, notamment l’entrée est qui a été inaugurée en 2024 et qui participe à repositionner le Val d’Aran comme une porte d’entrée vers le centre de Colomiers et ses équipements.
Une Maison des arts martiaux et de la boxe et d’autres ambitions d’équipements
Au cœur de cette mutation XXL se dresse la perspective d’un équipement public majeur : la Maison des arts martiaux et de la boxe, installée sur la place du Val d’Aran. Cette structure de 3 000 m² réunira les activités des sept clubs associatifs de Colomiers — judo, aikido, Viet Vo Dao, karaté, kendo, taekwondo et boxe — qui rassemblent plus de 1 000 licenciés et affichent un haut niveau de formation et de performance sportive. L’équipement offrira deux salles avec tatamis, trois salles avec parquet dont une dédiée à la boxe, une salle conviviale ouverte sur l’esplanade du Val d’Aran, ainsi que des vestiaires, des bureaux, un espace de stockage et une infirmerie.
Le lancement des travaux est prévu à l’automne 2026, pour une durée d’environ deux ans, avec un investissement de 13 millions d’euros consacré à cetteMaison spécialisée. L’objectif est de proposer un équipement de pointe et de proximité, accessible à tous les publics et clairement pensé comme un levier de dynamisation du quartier.
Par ailleurs, le projet urbanistique s’accompagne d’un volet logement et services pour les habitants. La mutation prévoit la réhabilitation de près de 300 logements sociaux et la création de 190 logements neufs, complétés par 125 logements privés. Des démolitions et réaménagements sont aussi programmés, avec une nouvelle résidence nommée La Passerelle (25 logements en accession sociale et 40 logements sociaux destinés aux seniors) et des travaux importants autour de la résidence Gascogne le long de l’allée des Pyrénées, pour un réaménagement et un désenclavement prévus d’ici avril 2026.
En parallèle, une nouvelle crèche et des aires de jeux sont envisagées, avec la démolition et la reconstruction de la Maison citoyenne et de la crèche attendues pour l’automne 2028, à proximité du groupe scolaire Jules Ferry. Le quartier bénéficiera également d’un nouvel esplanade-jardin prévue pour le début de 2029 sur la place du Val d’Aran, afin d’offrir un cadre de vie plus ouvert et agréable pour les habitants.
Le plan global prévoit un financement important pour assurer cette mutation, avec un budget total autour de 80 millions d’euros. La ville et Toulouse Métropole apportent chacun 20 millions d’euros, Altéal le bailleur social en consacrera 40 millions, et d’autres sources publiques viendront compléter le financement — l’Agence nationale de la rénovation urbaine, la Région Occitanie, le Département de la Haute-Garonne et des fonds européens FEDER — afin de consolider ce projet d’équipement sportif et d’aménagement urbain à Colomiers.
En résumé, le Val d’Aran est sur le point de devenir un pôle d’équipements sportifs et d’aménagements urbains de proximité, avec une Maison des arts martiaux et de la boxe au cœur d’un ensemble de rénovations et de réhabilitations. Pour Colomiers et Toulouse, il s’agit d’une mutation structurante qui vise à dynamiser le quartier et à renforcer l’offre d’équipements sportifs, tout en améliorant les conditions de logement et de vie des habitants.








