Le sélectionneur national Steve Clarke peut savourer les progrès de son équipe écossaise, alors que plusieurs joueurs clés atteignent des caps importants lors des récents matches. Ces jalons personnalisent l’évolution d’une équipe bâtie autour d’une expérience internationale grandissante, promesse d’un futur prometteur.
Des caps majeurs pour les cadres écossais
John McGinn s’apprête à décrocher sa 75e sélection avec l’Écosse lors du match contre la Grèce, tandis que Scott McTominay célébrera sa 60e cape. Kenny McLean, souvent perçu comme un élément périphérique malgré ses interventions décisives, devrait également atteindre son 50e match sous le maillot écossais. Ce plateau de caps reflète l’expérience accumulée au sein du groupe national.
Le capitaine Andy Robertson a quant à lui participé à son 80e match lors de la victoire 1-0 à Pirée, en première manche des barrages de la Ligue des Nations. Pour Clarke, cette concentration de joueurs ayant accumulé de nombreuses sélections marque la concrétisation d’une stratégie initiée dès sa prise de fonction en mai 2019.
Une stratégie d’expérience pour bâtir l’avenir
Lorsqu’il a débuté en tant que sélectionneur, Steve Clarke voulait constituer une ossature capable d’acquérir de l’expérience dans les grands rendez-vous internationaux. Cette approche a permis aux joueurs de développer une maturité et une compréhension tactique essentielles pour réussir au plus haut niveau.
Malgré des hauts et des bas, dont des résultats mitigés lors des matches amicaux contre l’Angleterre, la France ou les Pays-Bas, l’équipe a su se rendre à des tournois majeurs, mettant fin à une longue période d’attente de près de vingt ans. Si les performances en phase finale ont parfois déçu, les victoires récentes en Ligue des Nations contre la Croatie, la Pologne puis la Grèce traduisent une dynamique ascendante en approche des qualifications pour la Coupe du Monde.
Un groupe renforcé par l’expérience et la cohésion
L’expérience attendue s’est désormais installée dans l’effectif. Une véritable culture d’équipe s’est créée, avec des joueurs tels que McGinn, McTominay et McLean qui franchissent des paliers symboliques.
« C’est ce que je voulais faire au départ, construire un groupe avec une grande quantité de caps », explique Clarke. « Quand on se déplace dans des stades difficiles comme en Grèce, un endroit où peu d’équipes gagnent, il faut des joueurs aguerris qui savent ce qu’il faut faire. Ces trois-là ne sont que quelques-uns avec un beau nombre de sélections. »
Le coach souligne que ses choix audacieux, avec des confrontations exigeantes face à l’Angleterre, la France et les Pays-Bas, ont forgé ce vécu. Cette expérience a payé lors de la victoire à Athènes, où l’équipe a su gérer la pression.
Une défense solide et un effectif en évolution
Au-delà du secteur offensif et du milieu de terrain, Clarke a aussi été rassuré par les performances défensives lors des quatre derniers matches. Le même quatuor défensif – Tony Ralston, Grant Hanley, John Souttar et Andy Robertson – a été aligné, encadrant Craig Gordon dans les buts. Cette stabilité n’a concédé qu’un seul but dans cette période.
L’association Hanley-Souttar s’est affirmée, notamment lors du match à Piraeus, avec une défense resserrée en seconde période. Clarke affirme : « Grant a beaucoup d’expérience, même s’il ne joue pas régulièrement à Birmingham, il est exemplaire à l’entraînement et en conditions de match. John est un défenseur intelligent qui est revenu de blessure avec l’envie de s’imposer. Leur duo paraît bien complémentaire. »
Intégration réussie des jeunes talents
Le sélectionneur a aussi introduit de jeunes talents, tels que l’attaquant George Hirst d’Ipswich, ou encore Lennon Miller (Motherwell) et James Wilson (Hearts). L’ambiance calme et accueillante instaurée au sein du groupe a facilité leur adaptation rapide.
« Je n’ai pas besoin de demander aux cadres de s’occuper des jeunes, ils savent eux-mêmes combien il est difficile d’intégrer un groupe. Les joueurs expérimentés leur transmettent naturellement ce savoir. »
Défis à venir et combat psychologique
Avec le retour de Ryan Christie, en très bonne forme avec Bournemouth, Clarke devra faire un choix tactique pour la composition d’équipe. Malgré un rôle plus profond dans son club, Christie conserve sa qualité énergétique qui correspond à son style de jeu écossais.
Malgré le but de la victoire sur penalty signé McTominay la semaine dernière, la Grèce demeure un adversaire coriace. Ce soir, elle tentera de mettre la pression avec un jeu agressif et des contre-attaques rapides, marquant une rencontre intense à venir.
Clarke espère également tirer un avantage psychologique de cette double confrontation, en faisant de Hampden Park un terrain difficile à appréhender pour les Grecs lors des prochaines qualifs pour la Coupe du Monde.










