Charles Coste était considéré comme le doyen mondial des champions olympiques. Médaillé d’or en poursuite par équipes à Londres en 1948, il est décédé le jeudi 30 octobre à l’âge de 101 ans, selon l’annonce faite ce week-end par la ministre des Sports Marina Ferrari. Le décès rappelle l’héritage laissé par l’ancien pistard, qui avait relayé la flamme des Jeux de Paris 2024. Sa disparition marque la perte d’une figure emblématique du sport français.
Selon Marina Ferrari, Coste incarnait l’engagement et le respect du sport ainsi que l’amour du cyclisme. À 101 ans, il laisse derrière lui un héritage sportif immense et une trace durable dans l’histoire des Jeux. Son parcours illustre une carrière qui a traversé les époques et les disciplines de la piste et sur route dans le sport.
Né le 8 février 1924 à Ollioules (Var), Coste découvre le cyclisme dès l’enfance en suivant les idoles qui passaient près de la propriété viticole de son père. Après des premiers succès prometteurs sur les routes régionales, la guerre l’oblige à mettre ses ambitions en pause. À la Libération, il rejoint le Vélo Club de Levallois et remporte en 1947 son unique titre de champion de France, en poursuite. Ses années de jeunesse ont été marquées par les bouleversements de l’époque.
Sa carrière sur piste le conduit aux Jeux olympiques de Londres en 1948. Aux côtés de Pierre Adam, Serge Blusson et Fernand Decanali, Coste remporte l’or dans la poursuite par équipes, dans une finale restée dans les mémoires. Des décennies plus tard, il évoquait l’émotion de ce sacre et ce que représentait cette victoire pour le cyclisme français.
Après Londres, Coste signe son premier contrat professionnel et remporte en 1949 le Grand Prix des Nations face à Fausto Coppi, marquant l’apogée de sa carrière de pistier puis de routier. Sa période sur route et sur piste se poursuit, mais il connaît aussi des abandons sur le Tour de France, en 1952 et 1957. Ces résultats ont jalonné une carrière marquée par la constance.
Reçu à l’Élysée comme tous les médaillés par le président de l’époque, Vincent Auriol, Coste a attendu 2022 pour recevoir la Légion d’honneur, la décoration des médaillés olympiques n’étant instaurée qu’en 1964 par le général de Gaulle. Son palmarès associe un titre national et une médaille olympique, témoignant d’un parcours exceptionnel et durable. Cet hommage tardif illustre la reconnaissance du sport pour ses champions.
Pour son centième anniversaire, l’ancien pistard a transmis en fauteuil roulant la flamme olympique aux derniers relayeurs, Marie-José Pérec et Teddy Riner, dans un moment symbolique de transmission. Le 2 novembre 2025, Teddy Riner a publié sur X un hommage à Coste et à son rôle dans l’histoire du sport.
Depuis la mort en janvier 2025 de la gymnaste Agnes Keleti, Coste était le plus vieux champion olympique encore vivant. Cette longévité exceptionnelle a fait de lui une référence du cyclisme tricolore et du patrimoine olympique.









