France
Une journée intense et pleine de performances lors des championnats de France de natation à Montpellier
Les championnats de France de natation à Montpellier ont réservé leur lot de moments forts, avec des performances qui resteront gravées dans les mémoires. Parmi elles, celle de Béryl Gastaldello, qui a su briller dans l’épreuve reine du 100 mètres libre, et celle de Yohann Ndoye-Brouard, qui a offert un final spectaculaire dans le 200 mètres dos. Ces exploits illustrent la richesse du niveau français dans cette discipline, même si l’ombre de certains absents de marque, comme Léon Marchand, plane encore dans les tribunes.
Béryl Gastaldello, une victoire malgré l’adversité
La nageuse montpelliéraine, qui a récemment connu une période difficile avec un cou complètement bloqué, a su relever la tête pour remporter le 100 mètres libre. Sa victoire, obtenue de justesse avec un centième d’avance, lui permet également de se qualifier pour les prochains championnats du monde. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle n’avait repris l’entraînement que depuis peu, après plusieurs jours d’immobilisation. Lors de cette course, elle a démontré une détermination hors normes, confirmant qu’elle mérite amplement sa place parmi l’élite française.
« Ma vie est un film », a-t-elle confié après sa victoire, visiblement émue. « J’avais le cou complètement bloqué la semaine dernière, je n’ai repris que depuis six jours… Je vaux mieux que ce temps, mais cette victoire est l’une des plus belles de ma carrière. J’ai hâte de voir tout le travail porter ses fruits aux mondiaux ! »
Cette athlète de 30 ans, dont le palmarès international est déjà impressionnant, notamment en petit bassin, mériterait de bénéficier d’une reconnaissance plus grande. Sa mère et sa grand-mère ayant également participé aux Jeux Olympiques, elle possède un héritage familial exceptionnel. Selon Philippe Jamet, président du 3MUC, « elle le mérite, c’est une nageuse attachante, qui a fait d’énormes progrès en grand bassin. »
Yohann Ndoye-Brouard, un final de toute beauté
Le nageur de Chambéry, qui n’est pas du même style que son compatriote Toulousain, a offert un finish haletant lors du 200 mètres dos. Malgré une journée chargée, puisqu’il venait de passer un partiel de rattrapage en distanciel pour ses études de kiné, Yohann Ndoye-Brouard a puisé dans ses réserves pour s’imposer au sprint. Son discours après la course reflète son état d’esprit : « J’appréhendais car j’avais passé un examen à 13h30, mais je savais que je pouvais encore donner le meilleur de moi-même… »
Des records de France pour les nageurs français
Ce mercredi a également été marqué par des performances exceptionnelles en natation de brasse. Antoine Viquerat a réussi l’exploit de battre le record de France du 50 mètres en 27 »02, effaçant ainsi la marque précédente de Jérémie Delbois (27 »33). Ce record, obtenu en séries, a permis au jeune nageur de se positionner comme un sérieux prétendant pour les mondiaux, tout comme Pierre Goudemèche, qui a pris la deuxième place en 27 »10.
Le duel attendu chez les femmes : Wattel contre Gastaldello
Le 100 mètres libre féminin a été l’un des moments forts de cette journée. La Montpelliéraine Béryl Gastaldello, récemment intégrée au club local, a mené la course de bout en bout, décrochant une qualification pour les mondiaux avec un temps de 53 »60, à seulement un centième du minimum requis. Son duel avec Marie Wattel, la torpille du 3MUC, a tenu toutes ses promesses, témoignant du niveau élevé de la compétition.
Une athlète à suivre
« Ma vie est un film », a déclaré Béryl Gastaldello, touchée par sa victoire malgré une période difficile. « J’avais le cou bloqué pendant cinq jours la semaine dernière, je n’ai repris que récemment… Mais je suis fière de cette performance, et j’ai hâte que tout mon travail porte ses fruits lors des prochains championnats du monde. »
Les autres performances et les espoirs
Chez les autres nageurs, Anastasiia Kirpichnikova a connu une journée plus mitigée. Vainqueure du 800 mètres libre, elle a raté de deux centièmes la qualification pour les minima sur cette distance (8’26 »73), mais pourra se consoler avec ses qualifications sur 400 et 1500 mètres. « C’était dur, je n’avais plus d’énergie… », a-t-elle confié, soulignant la fatigue que même les meilleurs peuvent ressentir.
Plusieurs autres nageurs, comme Maxime Grousset, ont déjà décroché leur ticket pour Singapour, et l’aventure continue pour eux en vue des mondiaux. La compétition à Montpellier a encore réservé son lot de surprises et de performances remarquables, confirmant la vitalité de la natation française.
