La Jarrienne Lucie Anastassiou, licenciée du BTC Châtelaillon et championne d’Europe le 27 juillet, disputera le Mondial du skeet olympique à Athènes du 10 au 12 octobre. Après ce titre européen décroché à Châteauroux, elle se rendra en Grèce, pays d’une partie de ses ancêtres. Elle décollera mardi de Nantes pour rejoindre Athènes, prête à défendre ses chances sur cette compétition majeure. Sa progression et son état d’esprit seront scrutés tout au long du tournoi.
Elle affirme aborder la compétition sans illusion: « Je n’y vais pas la fleur au fusil non plus », sourit-elle. Elle va se contenter de continuer à faire ce qu’elle sait faire, de profiter et puis on verra ce qui se passe. Ce titre européen lui a donné une confiance nouvelle, même si chaque épreuve reste différente. Elle rappelle qu’elle n’imagine pas la victoire comme acquise et préfère laisser les choses se dérouler.
Pour elle, le chemin européen a rallumé l’étincelle: après les Jeux, la confiance avait reculé, mais elle a vite retrouvé le rythme grâce à la finale des Coupes du monde en Inde. Se prouver qu’elle peut remporter un titre aussi prestigieux que l’Europe est motivant pour viser le monde et peut-être réaliser un doublé. « Ce serait formidable d’au moins aller chercher une médaille », affirme-t-elle en regardant l’objectif du Mondial.
Sur place, le niveau est désormais très homogène et les favorites sont nombreuses. Les Italiennes et les Slovaques seront présentes, une Grecque locale et, au niveau mondial, les Chinoises et les Américaines figurent aussi parmi les favorites. Honnêtement, il est difficile pour n’importe quelle jeune femme de se dire qu’elle peut gagner: toutes peuvent faire les meilleurs coups ce jour-là.
Son objectif est clair: atteindre la finale. Puis, si elle est en finale, le podium deviendra l’étape suivante. « J’ai une nouvelle façon de fonctionner: maintenant, mon objectif est d’arriver en finale », explique-t-elle. « Si je suis en finale, je sais que je l’aborderai de manière différente », ajoute-t-elle, prête à ajuster sa stratégie.
Concernant l’épreuve par équipe, on ne disputera plus de compétitions mixtes jusqu’aux Jeux. C’est un peu triste, mais le format olympique est ainsi organisé par cycle. Pour le Mondial en Grèce, elle confie que c’est aussi un moment touchant: « c’est un peu touchant de me dire que j’arrive sur la terre de mes ancêtres » et elle espère que cet esprit portera chance. Elle connaît la Grèce seulement comme destination de vacances et non comme stand de tir, et elle se dit prête à découvrir le site au fil des jours.









