À la rentrée, les clubs et associations sportives font face à un flot de demandes de certificats médicaux. Si certains sports n’imposent pas ce document, d’autres disciplines ou structures peuvent l’exiger. Le point fait par l’Assurance Maladie rappelle les règles qui s’appliquent selon l’âge et le type d’organisme, afin de clarifier ce qui est réellement nécessaire pour pratiquer en France.
Quand le certificat médical est-il exigé ?
Pour les jeunes de moins de 18 ans inscrits dans un club affilié à une fédération, le certificat médical n’est pas systématiquement demandé. Les jeunes candidats complètent un questionnaire fourni par la fédération et, en fonction des réponses, un certificat médical peut être requis.
Pour les adultes (plus de 18 ans), la décision relève de chaque fédération sportive. Par exemple, certaines disciplines comme le tennis n’imposent pas de certificat, tandis que d’autres, telles que le football, le judo, l’équitation et le basket-ball, exigent un certificat valable trois ans.
Disciplines à contraintes particulières
Certaines disciplines imposent toujours un certificat médical sans exception, quels que soient le club et le niveau:
- la plongée sous-marine,
- les sports de combat pouvant entraîner un KO et pratiqués en compétition,
- les activités nécessitant une arme à feu ou à air comprimé,
- les sports mécaniques (sauf le karting),
- les disciplines mononautiques (tout engin motorisé sur l’eau, etc.).
Le poids des certificats et les appels du Collège de la médecine générale (CMG)
En dehors des fédérations, le choix d’exiger ou non un certificat médical revient à l’association. Le CMG a alerté pour la rentrée 2025 sur ce sujet, appelant les clubs et associations non affiliés à supprimer l’obligation annuelle de certificats médicaux.
Selon le CMG, ces actes médicaux représentent une charge importante pour le système de santé. En prenant l’exemple d’un club non affilié comptant 200 000 associations, même si seulement 10 adhérents par club demandent un certificat, cela revient à quelque 2 millions d’actes médicaux par an. Un volume équivalant à l’activité de 400 médecins généralistes à temps plein sur le parc libéral français, et qui contribue à des délais croissants pour obtenir des rendez-vous médicaux.
Des mesures d’allègement et des alternatives
Des ajustements existent déjà dans certaines fédérations. La Fédération française d’athlétisme a remplacé le certificat médical par un Parcours prévention santé (PPS) à réaliser dans les trois mois précédant une course. Le sportif doit visionner des vidéos informatives; ensuite, selon sa situation (hospitalisation récente, douleurs, essoufflement, etc.), il peut soit consulter un médecin, soit obtenir un numéro d’inscription pour la compétition. Cette approche vise à réduire la charge administrative tout en sensibilisant à la prévention de manière continue et adaptée.
Par ailleurs, le CMG a mis en lumière des initiatives contestées par certains médecins. Des sites comme certificat-absurdes.fr ont été mentionnés pour dénoncer des certificats jugés inutiles demandés par des crèches, des assurances, des écoles ou des employeurs. Selon des représentants professionnels, ces consultations ne relèvent pas du soin et ne devraient pas être remboursées par l’Assurance Maladie.
Impact pratique et perspective
En pratique, la réalité des certificats médicaux dans le sport oscille entre exigences fédérales et démarches administratives variables selon les structures. L’orientation récente vers des Parcours de prévention et les appels à simplifier les contrôles visaient à harmoniser les pratiques tout en renforçant la prévention et la santé sportive. L’enjeu reste d’alléger les procédures sans compromettre la sécurité et le bien-être des pratiquants, tout en assurant un accès équitable à la pratique sportive en France.









