Celtic et Rangers - Les Obstacles à la Reconstruction du Championnat

Celtic et Rangers : Les Obstacles à la Reconstruction du Championnat

Celtic et Rangers freinent la reconstruction du championnat écossais. Quels enjeux pour l'avenir du football en Écosse ?

Écosse

Un obstacle de taille freine toute tentative de reconstruction du championnat écossais : les deux géants que sont Celtic et Rangers. Depuis la réforme du championnat dans les années 1970, ces deux clubs s’affrontent quatre fois par saison, un rendez-vous crucial pour les diffuseurs et les fans. Toute évolution de la structure de la ligue doit préserver cette tradition intouchable, au grand dam des discussions récentes autour de la réforme.

Un équilibre fragile autour des confrontations entre Celtic et Rangers

La rivalité entre les Old Firm, Celtic et Rangers, constitue le cœur battant du football écossais. Quatre affrontements annuels, deux à Celtic Park et deux à Ibrox, génèrent un attrait majeur pour les diffuseurs comme Sky, qui fondent leur stratégie de diffusion sur ces rencontres. Ce modèle est devenu un principe sacro-saint qu’aucune proposition de reconstruction ne peut ignorer.

Les discussions pour modifier la structure actuelle ont été relancées en raison de la surcharge du calendrier liée aux engagements européens des clubs écossais, qui réduisent les créneaux disponibles pour les matchs domestiques. Une réunion de la SPFL (Scottish Professional Football League) est prévue prochainement pour aborder ces questions.

Les pistes de réforme du championnat écossais

Actuellement, le championnat écossais de Premiership compte 12 équipes qui disputent 38 rencontres par saison. Plusieurs options sont envisagées :

  • Maintenir la formule actuelle avec une division en deux groupes (split).
  • Réduire la ligue à 10 clubs.
  • Agrandir la ligue à 14 voire 16 équipes.

Si des rumeurs récentes laissaient penser à une réduction à 10 clubs, une tendance en faveur d’une expansion semble prendre de l’ampleur, notamment soutenue par certains dirigeants et entraîneurs de clubs hors Old Firm, argumentant qu’un plus grand nombre d’équipes offrirait plus de variété et limiterait la répétition des confrontations.

Les enjeux de la taille du championnat et le développement des jeunes

Le format actuel est souvent critiqué pour son manque de diversité : affronter les mêmes équipes trois ou quatre fois par saison engendre une certaine lassitude. Une ligue plus grande permettrait aux clubs de s’affronter une ou deux fois par saison, augmentant l’intérêt et la compétitivité.

Un autre argument majeur en faveur de l’élargissement concerne la formation des jeunes talents. Selon un rapport de la Scottish Football Association, le football écossais peine à développer suffisamment de jeunes joueurs, « sous-performant significativement » par rapport à d’autres pays de taille similaire. Un championnat élargi offrirait davantage de clubs moins menacés par la relégation, encourageant ainsi les entraîneurs à donner plus de temps de jeu aux jeunes espoirs.

Cependant, face aux enjeux sportifs, la peur du retour de bâton en période de lutte pour le maintien freine souvent l’intégration des jeunes lors de saisons difficiles.

La complexité des règles de la SPFL, un frein supplémentaire

Les règles internes de la SPFL compliquent considérablement toute réforme majeure. Pour qu’une proposition soit adoptée, elle doit recueillir :

  • Le soutien de 11 clubs sur 12 en Premiership,
  • 75 % des clubs combinés de Premiership et Championship,
  • Et 75 % de l’ensemble des 42 clubs de la SPFL.

Cette règle dite du « 11/12 » donne aux gros clubs de Glasgow un pouvoir de blocage presque total, mais elle peut aussi servir d’outil à d’autres clubs pour s’opposer à des plans qui ne correspondent pas à leurs intérêts. Par exemple, l’interdiction des terrains synthétiques à partir de la saison 2026-27 est intervenue après la relégation de Livingston, ne laissant plus que Kilmarnock avec une surface artificielle en Premiership.

De plus, cette configuration rend quasi impossible de réduire le championnat de 12 à 10 clubs, car les clubs menacés de descente n’ont aucune raison de soutenir une telle réforme.

Un consensus naissant parmi certains acteurs du football écossais

Malgré ces contraintes, plusieurs voix s’élèvent en faveur d’une expansion du championnat. Adam Webb, propriétaire de St Johnstone, et des entraîneurs tels que Neil McCann (adjoint à Rangers), Derek McInnes (Kilmarnock), Tony Docherty (Dundee) et Michael Wimmer (Motherwell) ont récemment exprimé leur soutien à une ligue plus large.

Neil McCann, notamment, souligne les bénéfices d’un élargissement pour la promotion des jeunes joueurs et l’augmentation des opportunités de jeu :

« Je pense que nous avons suffisamment d’équipes pour enrichir la Premiership. On entend souvent que certains matchs seraient sans enjeu, mais même ces rencontres peuvent servir à intégrer de jeunes talents ou à créer des places supplémentaires pour la relégation et les barrages. Il existe des moyens de trouver un terrain d’entente. Principalement, une ligue plus grande offrirait plus d’opportunités aux jeunes, en atténuant la peur qui existe actuellement. »

Cependant, la réalité du jeu et les compositions d’équipes récemment alignées montrent peu d’exemples concrets d’intégration massive de jeunes talents écossais à Rangers, ce qui questionne la portée réelle de ces déclarations.

Le cas de l’équipe nationale écossaise, souvent battue par des adversaires faisant confiance à de nombreux jeunes joueurs, illustre les difficultés du système actuel.

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source:https://www.dailymail.co.uk/sport/football/article-14573091/Old-Firm-clubs-elephant-room-comes-reconstruction-Scottish-football.html?ns_mchannel=rss&ns_campaign=1490&ito=1490

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