Celtic et le Défi de la Diffusion Télévisée en Écosse
Le football écossais se trouve à un carrefour intéressant entre les attentes de ses fans et les exigences financières des diffuseurs de télévision. La récente décision du Celtic de ne pas renégocier ses droits de diffusion avec Premier Sports soulève des questions sur cet équilibre fragile.
Le mécontentement des supporters
Les supporters du Celtic ne cachent pas leur mécontentement envers leur conseil d’administration. Souvent perçus comme déconnectés, les membres de la direction sont critiqués pour leurs décisions qui semblent ignorer les besoins des fans. Cette fois-ci, cependant, la décision du club de privilégier ses abonnés aux horaires imposés par les diffuseurs pourrait être perçue comme un signe de considération.
Accord de diffusion avec Premier Sports
En mai, les clubs de la Premiership ont voté pour un accord avec Premier Sports, permettant la diffusion de 20 matchs en direct par saison. Sky, qui détient déjà les droits de 60 matchs, s’est vu accordé l’accès à ces diffusions. La plupart des clubs ont accepté cet accord, recevant en retour jusqu’à 150 000 € par match, mais le Celtic a décidé de s’en retirer pour préserver les intérêts de ses fans.
L’impact sur les horaires de match
Le Celtic a récemment choisi de ne pas permettre que des matchs importants, comme celui contre Aberdeen, soient diffusés. Alors que les changements d’horaire peuvent frustrer certains supporters, le club montre un engagement envers ses abonnés en maintenant des horaires plus accessibles. Avec une position financière solide, le Celtic peut se permettre de renoncer à des revenus supplémentaires au détriment de ses fans.
Revenus des billets et finances
En Écosse, la billetterie reste la principale source de revenus des clubs. Environ 43 % des revenus de la Premiership proviennent des ventes de billets, un chiffre bien supérieur à la moyenne européenne de 15 %. Cela montre à quel point les clubs doivent tenir compte des avis de leurs supporteurs lorsqu’ils négocient avec les diffuseurs.
Les défis du blackout de la 3 heures
Le phénomène du blackout, qui interdit la diffusion des matchs entre 15h et 17h15, demeure un sujet de débat. Si certains soutiennent que cette règle protège les présences dans les stades, d’autres considèrent qu’elle n’est plus nécessaire à une époque où le football est diffusé mondialement. Les clubs comme le Celtic, en plaçant les intérêts de leurs fans en premier, participent à changer la dynamique du marché de la diffusion télévisée.