France
Rémi Talès, entraîneur des trois-quarts du Stade Rochelais, s’est exprimé en conférence de presse sur le rendez‑vous La Rochelle Castres Top 14 et sur la réception du CO, samedi à 16 h 30 à Marcel‑Deflandre, pour la 10e journée. Castres est le seul club du championnat que La Rochelle n’a pas battu au cours des deux dernières saisons.
Après une trêve raccourcie par le match en retard perdu à Toulon (39-14) le 8 novembre, le groupe repart d’un bon pied. La pause a été bénéfique: les joueurs avaient repris le 14 juillet et traversaient une période de fatigue physique et mentale. Cette semaine de repos, bien que courte, a redonné de l’énergie et l’envie de rejouer les matchs s’est faite sentir dès le retour à l’entraînement.
La semaine face à Toulon a‑t‑elle été trop longue ? Pour les organismes, c’était une semaine de plus qui a coûté deux joueurs, Skelton et Lagivala, des éléments importants de l’effectif. On savait depuis septembre qu’on avait ce match en retard; toutefois, une semaine supplémentaire sollicitait les organismes. Nous avions aussi joué un dimanche soir, ce qui nous a laissé un jour de récupération en moins. Cette période pouvait paraître lourde, mais elle représentait aussi une opportunité de terminer le bloc sur une bonne note.
Vous aviez la possibilité d’être leader du Top 14 pour la première fois depuis trois ans… Au‑delà du classement, la dynamique du groupe sur les trois dernières semaines était positive et les prestations étaient encourageantes. La déception sur le match de Toulon a été collective; nous n’avons pas vraiment rivalisé et nous avons peut-être subi l’événement plutôt qu’être acteurs. Nous avons travaillé pendant les vacances pour digérer ce revers et éviter de reproduire les mêmes erreurs.
Castres, attendu samedi à Deflandre, arrive après deux défaites à domicile et un break avant les vacances. Talès connaît bien l’équipe et n’a pas encore réussi à la battre depuis son arrivée. Sur les deux dernières saisons, les confrontations ont été serrées: un nul 12-12 en mars 2025 et une défaite de La Rochelle à domicile 24-27 en octobre 2023. Les Castrais se présentent avec peu d’absences et se montrent préparés à un duel intense, où le combat physique et la pression autour des rucks seront au rendez-vous.
C’est aussi la seule équipe du Top 14 que La Rochelle n’a pas battue ces deux dernières années, que ce soit à domicile ou en déplacement. Cela met une alerte dans le calendrier et rappelle que le championnat se joue aussi durant les doublons, ce qui rend ce rendez‑vous encore plus marqué pour les Rochelais.
Une victoire face à Castres permettrait d’envisager le haut du classement et de clarifier le champ des championnats dans lequel La Rochelle va se battre, même si d’autres rencontres restent à venir. Le club a connu cinq déplacements et quatre réceptions dans le premier bloc; une victoire équilibrerait ces déplacements et réceptions et offrirait une respiration bienvenue pour aborder la suite.
Quel bilan pour le premier tiers de la saison ? Le constat est plutôt positif malgré deux revers lourds à Montpellier et à Toulon. Globalement, l’équipe a pris des points dans tous les matchs et a su ramener des bonus à domicile. Le revers contre le Stade Français, perdu dans les dernières secondes, a été un coup dur. Le club mise sur le leadership émergent avec Dillyn Leyds et Nolan Le Garrec, qui prennent davantage de responsabilités en remplacement de cadres partis à l’étranger. Le travail pour faire émerger ces leaders a été mené sur un an et demi.
À Deflandre, La Rochelle a pris 19 points sur 20 possibles et les réceptions deviennent plus maitrisées. L’énergie du public nourrit l’équipe et les supporters méritent de voir cette progression se poursuivre sur le long terme, dans un cadre de compétition intense.
Recevoir Castres revêt une dimension personnelle pour Talès, qui a connu Castres en tant que joueur et y a remporté son premier titre de champion de France. Il rappelle que dans le staff adverse se côtoient d’anciens coéquipiers, notamment Julien Tastet avec qui il avait commencé à Mont‑de‑Marsan en tant que coach. Pour lui, recevoir Castres est un rendez‑vous particulier, même si le match se joue sur le terrain et que ce n’est pas lui qui sera sur le terrain.
