Canada crée l'exploit en battant la Nouvelle-Zélande en Rugby féminin

Canada crée l’exploit en battant la Nouvelle-Zélande en Rugby féminin

Canada réalise un exploit historique en battant la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la Coupe du Monde féminine de rugby, une victoire tectonique à Bristol.

France

Canada a créé l’exploit en battant la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la Coupe du Monde féminine de rugby à Bristol, stoppant l’élan des championnes en titre vers un troisième sacre consécutif. Les Black Ferns n’avaient plus perdu un match de Coupe du Monde depuis 11 ans, une série qui représentait 4 063 jours sans défaite. Elles n’avaient jamais perdu en éliminatoires depuis 1991 et n’avaient été vaincues que deux fois en 42 matchs de Coupe du Monde. Cette victoire place le Canada en finale, face à la France ou à l’Angleterre, à Twickenham, le week-end prochain.

Pour atteindre ce niveau, le Canada a dû lancer une levée de fonds significative, estimée à 530 000 £ (environ 620 000 €) et un soutien équivalent en dollars canadiens, soit environ 1 M$ CA (environ 700 000 €), dans le cadre de l’opération Mission : Win Rugby World Cup, afin de financer sa participation.

Une entame spectaculaire a donné le ton, avec trois essais inscrits dans les 25 premières minutes qui ont permis au Canada, numéro deux mondial, de prendre les commandes dès le coup d’envoi. Lorsque la troisième ligne Sophie de Goede a franchi puis transformé son essai, le score à la mi-temps affichait 24-7. Les Canadiennes ont ensuite géré le reste du match pour préserver l’avance.

Les doubles championnes du monde ont tenté de répliquer, mais le Canada a tenu le cap et a assuré sa place en finale. Cette performance ouvre la voie à une finale à Twickenham face à la France ou à l’Angleterre le samedi suivant.

Selon l’ancienne capitaine anglaise Katy Daley-McLean, le Canada est devenu un véritable conte de fées, démontrant ce que peut faire une équipe bien préparée et soutenue.

Ruby Tui, championne du monde avec la Nouvelle-Zélande, décrit le match comme « tectonique » et « séismique », évoquant un tremblement à Ashton Gate et saluant l’exploit des Canadiennes.

Qu’est-ce qui rend le Canada si performant ? De Goede, revenue en juillet d’une rupture du ligament croisé antérieur, a livré une performance de grande ampleur avec 20 portées, 19 plaquages et 14 points. Pelletier, demi de mêlée, a ouvert le score et a constamment menacé par ses courses et ses passes rapides qui déstabilisaient la défense néo-zélandaise. La capitaine Alex Tessier a inscrit l’essai du deuxième acte et a orchestré le jeu, tandis que Florence Symonds a conclu par le troisième essai, alimentant les problématiques à la défense adverse.

Malgré l’écart de prestige entre les deux formations, le résultat s’inscrit dans la logique du classement mondial: le Canada se situe juste au-dessus des Black Ferns après les derniers classements. En mai 2024, le Canada a battu les championnes du monde 22-19 à Christchurch, puis a partagé un nul 27-27 lors de leur rencontre la plus récente. Cette qualification marque leur première finale de Coupe du Monde depuis 2014, année où l’Angleterre avait remporté le titre en France.

Selon l’ancienne capitaine galloise Philippa Tuttiett, le Canada figure parmi les meilleures équipes vues ces dernières années. Elle souligne l’alliance d’athlétisme et de puissance avec une meilleure compréhension du jeu. Pour Lesley McKenzie, ancienne internationale et aujourd’hui entraîneur du Japon, il reste une étape à franchir et le groupe nourrit une forte confiance: il ne faut pas se contenter de ce seul exploit, il faut continuer d’avancer.

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