Personne n’avait anticipé ce choix audacieux de Xabi Alonso: titulariser Eduardo Camavinga sur le couloir droit pour le Clasico, que le Real Madrid a remporté 2-1 face au FC Barcelone, dimanche.

Ce choix a été motivé par trois éléments: d’abord la capacité d’Arda Güler à assurer le poste de relayeur gauche et à aider Balde à maîtriser Lamine Yamal à droite; ensuite l’absence d’un attaquant droit en réussite constante chez le Real cette saison; enfin le fait que Jude Bellingham, dans l’ancien rôle de relayeur droit, n’avait pas convaincu dans ce dossier lors du derby précédent.

Dans ce schéma axial, l’Anglais s’est montré plus à l’aise, et c’est depuis le demi-espace droit qu’il a participé à l’ouverture du score lorsque Mbappé a concrétisé à la 22e minute. Camavinga, lui aussi, a été à l’origine et impliqué dans l’action.

Le run de Camavinga a continué à influencer le duel: il a travaillé avec Bellingham dans l’axe et a servi Mbappé par des ballons puis par un appel qui a déstabilisé la défense catalane, notamment Balde et Koundé autour de Mbappé.
Ainsi, Balde a été contraint de couvrir Mbappé pour le but madrilène, et Camavinga a été le déclencheur puis le décalage qui a orienté le jeu en faveur du Real. Le duo Camavinga-Bellingham a été performant lorsqu’il était relégué près du terrain, avec 13 passes échangées sur les échanges du duo jusqu’à la 65e minute et un repositionnement de Camavinga comme milieu.

À 51e minute, Camavinga et Bellingham ont reconstitué une situation qui a mis Mbappé en position idéale; le gaucher a franchi la ligne et a remporté un penalty après un tir de Mbappé stoppé par Szczesny. Le gardien polonais a néanmoins stoppé le tir, et ce manquement aurait pu changer l’allure du match s’il avait abouti.
Sur le plan statistique, le Real Madrid a affiché 14 tirs, 8 cadrés et un expected goals de 3,06, tandis que Barcelone en comptait 8, avec 5 cadrés et 0,7 xG. Ce duel a aussi mis en évidence une défense madrilène densifiée qui a neutralisé le demi-espace gauche, là où Pedri et De Jong aiment opérer et où Barça cherchait habituellement à construire avant de relancer vers Yamal.

La rencontre a connu une dernière dynamique où le Real a sublimé sa pression après l’arrêt de Szczesny et où l’équipe blaugrana a vu Yamal être poussée loin de la ligne médiane par Huijsen et ses coéquipiers. En fin de match, la Liga espagnole a montré un Real capable de pousser mais incapable d’assurer 90 minutes pleines cette saison. Le Barça a conservé la maîtrise du ballon à 76% sur l’ensemble du temps, mais les occasions dangereuses se sont raréfiées après la 53e minute.








