Une arrivée remarquée en Europe : la BYD Dolphin Surf
Après avoir conquis le marché chinois avec plus de 450 000 exemplaires vendus en 2024, la BYD Dolphin Surf débarque enfin en Europe. Cette citadine électrique, initialement lancée sous le nom de Seagull en Chine, se distingue par son design atypique, ses performances intéressantes et un prix d’appel très compétitif, débutant à seulement 19 990 €. Mais peut-elle réellement s’imposer face à la concurrence européenne ?
Une identité multiple pour un même modèle
BYD n’a pas simplifié la gamme de sa Dolphin Surf. En Chine, cette voiture électrique porte le nom de Seagull (« la mouette »), en référence à une gamme d’animaux marins utilisée par le constructeur. Cependant, pour l’exportation, notamment en Europe et en Amérique latine, le nom a été modifié : Dolphin Mini pour l’Amérique latine et Dolphin Surf pour l’Europe. Si le design reste identique, les performances ont été ajustées selon les marchés.
Ce modèle a connu un succès fulgurant en Chine, où il s’est classé deuxième des ventes de véhicules électrifiés en 2024, juste derrière le Tesla Model Y. Bien que l’on ne puisse pas attendre un tel triomphe en Europe, la Dolphin Surf séduit par son rapport qualité-prix, surtout avec un tarif d’entrée accessible.
Un design qui ne laisse pas indifférent
Le style de cette citadine ne plaira pas à tout le monde. Son nez pointu, ses lignes angulaires et un arrière plutôt massif donnent une allure originale, voire déconcertante. Pourtant, cette esthétique tranchée peut jouer en sa faveur sur le marché européen, en offrant une alternative rafraîchissante aux modèles plus classiques, à l’image de la MG4 à ses débuts. Avec une longueur de 3,99 mètres, la Dolphin Surf reste compacte, mais elle est légèrement plus haute que ses concurrentes directes telles que la Renault 5 ou la Fiat Panda.
Disponible dans plusieurs teintes, la version de lancement en « lime green » ne passe pas inaperçue dans la rue. Lors du lancement, de nombreux habitants de Saint-Ouen ont croisé ces véhicules jaunes, ce qui a créé une véritable invasion visuelle. Si le jaune fluo ne vous tente pas, la Dolphin Surf est aussi proposée en noir, blanc crème ou bleu clair.
Un intérieur simple mais bien équipé
À l’intérieur, la Dolphin Surf ne rivalise pas avec l’originalité de la Renault 5, mais elle offre un bon rapport qualité-prix. L’habitacle se compose d’un volant, d’un écran central et de boutons réduits, mais leur intégration est soignée. L’écran de 10 pouces, rotatif dès la version d’entrée de gamme, apporte une touche moderne. La finition est supérieure à celle des modèles low-cost de Stellantis, mais la Fiat Grande Panda se démarque légèrement par sa qualité.
Les sièges avant assurent un bon maintien, tandis que l’espace aux jambes et à la tête pour les passagers arrière, en version 4 places, reste appréciable pour une voiture de cette taille. Le coffre offre environ 308 litres de capacité, suffisant pour quelques bagages lors d’un week-end ou de vacances. Cependant, l’absence de compartiment frunk sous le capot avant est à noter.
Une motorisation performante mais perfectible
La version la plus haut de gamme, baptisée Comfort, est équipée d’un moteur de 115 kW associé à une batterie de 43,2 kWh. Elle offre une conduite vive, mais peut avoir tendance à patiner si l’on accélère brutalement, surtout en mode Sport. La conduite reste dynamique, avec une direction précise et un diamètre de braquage inférieur à 10 mètres, idéal en ville.
Pour ceux qui préfèrent la simplicité, les versions Active (batterie de 30 kWh, 65 kW) ou Boost (batterie de 43,2 kWh, 65 kW) proposent une puissance suffisante pour un usage quotidien. Les suspensions, bien que fermes, absorbent correctement les imperfections de la route, ce qui garantit un confort raisonnable. Le comportement routier reste rassurant, même sous la pluie, mais le freinage régénératif pourrait être amélioré, notamment par une mise à jour à distance, pour offrir une conduite à une pédale plus efficace.
Technologies et aides à la conduite
Bien équipée dès la version d’entrée, la Dolphin Surf intègre un écran rotatif de 10 pouces, Android Auto et Apple CarPlay sans fil, ainsi qu’une clé virtuelle NFC pour partager le véhicule plus facilement. La fonction V2L permet d’alimenter des appareils électriques externes, un atout pratique. La finition supérieure Comfort ajoute une caméra 360°, des sièges chauffants, des réglages électriques, des phares LED et la recharge sans fil pour smartphone.
Les aides à la conduite comprennent un régulateur adaptatif, une assistance au maintien dans la voie et un freinage d’urgence. Toutefois, leur gestion peut parfois être un peu intrusive, et BYD n’a pas encore intégré de boutons pour désactiver rapidement ces systèmes, comme c’est souvent le cas chez les constructeurs européens.
Recharge et autonomie
Les essais réalisés restent limités, mais la consommation relevée lors d’un parcours urbain de deux heures en région parisienne s’élève à environ 12,3 kWh/100 km, conforme aux valeurs WLTP annoncées. La version avec la grande batterie offre une autonomie théorique de 310 km, tandis que la petite batterie de 30 kWh permet environ 220 km. La recharge rapide plafonne à 85 kW en courant continu pour la version 43,2 kWh, et à 65 kW pour la version 30 kWh, permettant de récupérer 80 % en environ 30 minutes.
Une offre tarifaire compétitive
Avec un prix de départ à 19 990 €, la Dolphin Surf se positionne comme une alternative intéressante face à la concurrence. La version Boost, à 23 990 €, représente peut-être la meilleure affaire, offrant un bon compromis entre prix, autonomie et équipement. Les finitions supérieures, comme la Comfort à 25 990 €, proposent davantage d’équipements pour ceux qui recherchent plus de confort et de technologie.
En face, des modèles européens tels que la Citroën ë-C3 ou la Fiat Panda proposent des prix comparables, mais avec des niveaux d’équipements et d’autonomie différents. La Dolphin Surf, entre prix abordable et équipement complet, constitue une option séduisante pour ceux qui souhaitent une citadine électrique pratique, efficace et à prix contenu.








