But de Mussolini : Saluts fascistes lors d’un match en Italie
Un but de l'arrière-petit-fils de Mussolini salué par des saluts fascistes lors d'un match de Serie B en Italie.
Italie
Une scène troublante s’est produite récemment lors d’un match de Serie B en Italie, où Romano Floriani Mussolini, l’arrière-petit-fils du dictateur Benito Mussolini, a marqué un but qui a suscité des réactions controversées.
Un match mémorable pour la Juve Stabia
Le dimanche 22 décembre, Romano Floriani Mussolini a marqué le seul but de la rencontre entre la Juve Stabia et Cesena, permettant à son équipe de rester 4ᵉ au classement. À la suite de ce but, le speaker a annoncé son prénom à plusieurs reprises, entraînant une réaction enthousiaste du public. Les supporters ont scandé son nom, « *Mussolini !* », tout en réalisant des saluts qui évoquent le fascisme, comme le montrent des vidéos virales postées sur les réseaux sociaux.
Le parcours de Romano Floriani Mussolini
Normalement, Floriani joue pour la Lazio Rome en Serie A, un club souvent critiqué pour la présence de supporters ultras d’extrême droite. Cette saison, il a été prêté à la Juve Stabia. Au départ, il portait le nom de famille de son père, Floriani, sur son maillot, mais a opté pour celui de sa mère, Alessandra Mussolini, une ancienne membre du parti post-fasciste MSI, et actuelle membre du parti de centre droit Forza Italia.
Romano a récemment déclaré : « *Benito a été un personnage très important de l’Italie, mais le monde a changé* ». Malgré la polémique suscitée par la célébration de son but, il n’a pas encore réagi publiquement et s’est contenté de partager des vidéos de cet événement sur son compte Instagram.
La réaction du public et la législation italienne
Les gestes effectués par des supporters pendant le match ressemblent à des saluts nazis, mais sont en réalité qualifiés de salut romain. Selon la Cour suprême de cassation italienne, ces gestes peuvent constituer un délit d’apologie du fascisme. Ce sujet de controverse a récemment été soulevé, notamment lorsque 1 000 personnes se sont rassemblées en janvier devant l’ancien siège romain du MSI, effectuant des saluts fascistes.
Un contexte délicat
Ce match et les célébrations qui en ont résulté mettent en lumière un contexte complexe et sensible en Italie, où l’héritage de Mussolini continue de diviser l’opinion publique. Alors que le football est souvent considéré comme un terrain neutre, des événements comme celui-ci révèlent des tensions historiques profondément ancrées.
