La sélection des British and Irish Lions pour la tournée en Australie en 2024 est imminente, avec de nombreux enjeux et débats avant l’annonce officielle. Le sélectionneur Andy Farrell et son staff doivent réduire une liste initiale d’environ 75 joueurs à un groupe final d’environ 37 participants. Retour sur les principaux points de discussion avant la révélation des noms au O2 Arena jeudi.
Qui sera couronné roi des Lions ?
Le poste de capitaine se dispute principalement entre Maro Itoje et Caelan Doris, mais une blessure récente au niveau de l’épaule pourrait compromettre les chances de ce dernier. Maro Itoje, second ligne de 30 ans, bien qu’absent de la captation régulière de son club et de sa sélection jusqu’à cette saison, pourrait bien hériter du rôle, réalisant ainsi un triplé en tant que capitaine avec les Lions.
Matt Dawson, ancien demi de mêlée anglais et Lions, affirme que Maro est un choix naturel pour ce rôle, soulignant son respect auprès des coéquipiers et son excellent niveau de jeu retrouvé cette année. Shane Horgan, ancien ailier Lions, insiste sur la nécessité pour le capitaine d’avoir un charisme et une aura exceptionnelle lors d’une tournée où la cohésion s’élabore rapidement.
Le casse-tête du numéro 10 : Finn Russell
Finn Russell détient le poste de demi d’ouverture depuis la tournée 2021. Son entrée remarquée lors du troisième test contre l’Afrique du Sud avait marqué les esprits malgré la défaite. Pourtant, son rendement en Six Nations 2024 et l’arrivée de Johnny Sexton, sceptique quant à ses qualités, ont jeté le doute sur sa sélection.
Bernard Jackman, ancien talonneur irlandais et entraîneur, soutient fermement que Russell doit être titulaire, notamment grâce à son instinct offensif unique. Selon lui, c’est au staff technique de construire une attaque qui exploite au mieux les talents du joueur écossais. Shane Horgan insiste également sur l’importance des performances passées de Russell pour les Lions, notamment lors de la dernière tournée.
Le coup dur pour Sam Prendergast après la demi-finale surprise
Lors de la demi-finale de la Champions Cup samedi, le demi d’ouverture irlandais Sam Prendergast a été laissé derrière par Henry Pollock, ce qui a rapidement suscité des critiques sur sa performance défensive et son contrôle du jeu. Ugo Monye, ailier des Lions 2009, n’a pas mâché ses mots en soulignant l’absence de maîtrise et une défense déficiente.
En revanche, son concurrent anglais Fin Smith a brillé, justifiant sa place potentielle dans la sélection finale grâce à son rôle clé dans la victoire à l’extérieur la plus impressionnante de la saison européenne.
Henry Pollock : le phénomène en pleine ascension
A seulement 20 ans, Henry Pollock a émergé comme un véritable élément-clé de la Champions Cup. Il affiche les meilleures statistiques en termes d’essais inscrits, de défense et de récupération de ballons dans toute la compétition. Danny Care, ancien demi de mêlée anglais, juge sa performance contre Leinster comme une des plus impressionnantes vues depuis longtemps.
Shane Horgan partage cet avis et estime que son énergie et son enthousiasme en feront un choix incontournable dans la sélection des Lions, même en tant que remplaçant apportant du dynamisme en matchs secondaires comme en tests.
La lutte au poste de demi de mêlée entre Tomos Williams et Ben White
Tomos Williams séduit depuis son arrivée à Gloucester, avec des performances électriques pour son club et le pays. Néanmoins, Ben White, demi de mêlée écossais, possède une entente naturelle avec Finn Russell qui pourrait lui donner l’avantage aux yeux d’Andy Farrell.
Matt Dawson souligne que la représentation galloise pourrait influencer un choix serré entre les deux, tandis qu’Alex Cuthbert mise sur le caractère et l’énergie de Williams qui seraient précieux dans l’environnement des Lions.
Marcus Smith : entre polyvalence et incertitudes
Marcus Smith, qui avait déjà été intégré dans la sélection précédente de 2021 peu avant son départ, reste un candidat sérieux malgré une récente blessure à la cheville et une adaptation au poste d’arrière lors des Six Nations. Danny Care loue ses qualités offensives et sa capacité à créer des espaces pour ses coéquipiers sur l’aile.
Pourtant, Shane Horgan tempère cet enthousiasme en estimant que Smith ne fait pas partie des trois meilleurs demi d’ouverture actuels et qu’il ne s’impose pas clairement au poste d’arrière. Sa polyvalence pourrait bien faire pencher la balance mais sans garantie de titulaire.















