La défaite écrasante du Brésil face à l’Argentine (4-1) a conduit à un bouleversement majeur dans la sélection nationale, avec le limogeage immédiat de Dorival Junior à la tête de la Seleção.
Un revers humiliant face à l’Argentine
Mercredi dernier, à Buenos Aires, le Brésil a subi une défaite cuisante contre son éternel rival argentin, s’inclinant 4-1 lors d’un match qualificatif pour la Coupe du Monde 2026. Cette lourde défaite place le Brésil au quatrième rang du classement sud-américain, à dix points derrière l’Argentine, leader incontesté. Ce résultat a mis fin à l’ère Dorival Junior, dont la gestion de l’équipe a été jugée insuffisante et décevante depuis sa prise de fonction en janvier 2024.
L’humiliation était accentuée par des scènes provocantes, notamment lorsqu’Emi Martinez, gardien d’Aston Villa et joueur argentin, s’amusait avec le ballon dans sa surface alors que son équipe menait largement. De plus, les joueurs argentins n’ont pas manqué de railler l’équipe brésilienne, reprenant les propos ambitieux de Raphinha avant la rencontre, évoquant « la mort » symbolique du Brésil.
Un bilan mitigé pour Dorival Junior
À 62 ans, Dorival Junior quitte la sélection brésilienne après une série de résultats décevants : seulement cinq victoires en 15 rencontres officielles. Parmi les moments marquants de son mandat figure une élimination douloureuse en quarts de finale de la Copa America, subie aux mains de l’Uruguay, tandis que l’Argentine remportait la compétition.
Depuis le glorieux sacre brésilien en 2002, l’équipe n’a franchi qu’une fois le cap des quarts de finale en phases finales de Coupe du Monde, un signe que la Seleção peine à retrouver son statut de puissance incontournable du football mondial.
Quelles pistes pour la succession ?
Face à cette situation délicate, la Fédération brésilienne (CBF) envisage des options ambitieuses pour succéder à Dorival. Parmi les noms évoqués, Carlo Ancelotti, entraîneur emblématique du Real Madrid, est constamment mentionné comme un candidat privilégié. Âgé de 65 ans et sans expérience dans le football international, il représenterait une première historique en tant que sélectionneur étranger du Brésil.
Par ailleurs, Pep Guardiola figure également sur une liste restreinte de trois candidats suscitant l’intérêt de la CBF. Les discussions restent secrètes, et Real Madrid a récemment nié avoir été informé d’éventuelles négociations entre Ancelotti et la fédération brésilienne. Le contrat actuel d’Ancelotti avec le club madrilène court jusqu’en 2026.
Contexte historique et enjeux
La déconvenue contre l’Argentine n’est qu’un épisode d’une période compliquée pour le football brésilien. Depuis le « Mineirazo », la défaite historique 7-1 face à l’Allemagne lors de la demi-finale du Mondial 2014, joué à domicile, le Brésil peine à retrouver son niveau d’antan. Cette incapacité à dépasser régulièrement les quarts de finale met en lumière des problèmes structurels et stratégiques dans la gestion sportive de la sélection.









