Bras de fer entre la LFP et DAZN : non-paiement et tensions

Des accusations de part et d’autre

Depuis qu’il a acquis les droits de diffusion de la Ligue 1 pour un montant annuel d’environ 400 millions d’euros, DAZN a exprimé son mécontentement face à certaines situations qu’il considère comme défavorables. Brice Daumin, le directeur général de DAZN France, a même déclaré : « Lorsqu’on achète une casserole, on ne s’attend pas à avoir une passoire. »

Selon des sources, DAZN accuse la Ligue d’une part importante de piratage de ses contenus, d’une surévaluation du nombre d’abonnés, et d’un manque de coopération avec les clubs pour améliorer l’attractivité des matchs. En décembre, DAZN avait proposé à la LFP un plan d’action pour protéger ses droits de diffusion, mais n’a reçu aucune réponse.

LA menace du portefeuille

Le 30 janvier, DAZN a pénétré dans le domaine légal en attaquant la LFP pour « non-respect du contrat de diffusion » et a décidé de ne verser qu’une partie de la somme due. Le 5 février, la plateforme a payé 35 millions d’euros, tout en plaçant les 35 millions restants sous séquestre, le tout dans le but de provoquer un changement significatif dans cette relation contractuelle.

La réponse de la LFP

Face à cette situation, la LFP a réagi rapidement en assignant DAZN devant le tribunal des actions économiques de Paris, cherchant à obtenir un jugement en urgence. Cette action vise à garantir le paiement des montants dus selon le contrat, alors que le tribunal doit statuer sur le litige au plus tard le 14 février, date à laquelle DAZN est censé effectuer le paiement.

Tensions croissantes et avenir incertain

Cette guerre médiatique entre les deux parties se déroule dans un contexte où l’image du football français est déjà fragilisée. DAZN, qui bénéficie d’une position de force, s’est montré ferme sur ses intentions, mais l’avenir de cette collaboration reste incertain. La LFP, pour sa part, essaie de maintenir le dialogue et a fait savoir qu’elle espérait une issue rapide à cette crise.