Depuis plusieurs mois, une silhouette élancée de 1,91 m accompagne chaque nouvelle recrue de l’Olympique de Marseille dès son arrivée à l’aéroport de Marignane. Discret mais omniprésent, Bob Tahri s’est imposé dans l’organigramme du club phocéen, loin des projecteurs, au cœur du dispositif dédié à la performance et au bien-être des joueurs. Ancien athlète de haut niveau spécialisé sur 3 000 mètres steeple, médaillé mondial et européen, double finaliste olympique (2004, 2008), il a réussi une reconversion impressionnante dans l’univers du football, comme le relate L’Equipe.
De la piste au terrain : un parcours atypique
Après la fin de sa carrière sportive en 2017, Bouabdellah “Bob” Tahri a choisi de s’orienter vers la préparation physique et la performance. Sa trajectoire l’a mené à l’AS Monaco en 2018, d’abord comme responsable de la réathlétisation puis de la performance, avant de rejoindre le FC Metz, son club de cœur, où il a intégré la cellule de recrutement entre 2022 et 2024. Son réseau, son sens du relationnel et sa connaissance des exigences du sport de haut niveau ont progressivement ouvert les portes du football professionnel.
Le passage de la piste au vestiaire marseillais s’est fait sans bruit mais avec une efficacité croissante. En décembre dernier, Tahri est arrivé à l’OM en tant que « player care », chargé d’accompagner les joueurs et leurs familles. Ce rôle, clé mais longtemps sous-estimé, est jugé fondamental par les observateurs du marché international. Dans ce cadre, Pierre Dréossi, ancien manager général du FC Metz, rappelle qu’il « connaît les codes du vestiaire et sait quand il faut parler ou se taire ».
Un rôle élargi et indispensable dans l’organigramme marseillais
Le 1er juillet a marqué une étape majeure dans sa carrière à l’OM: Bob Tahri a été nommé coordinateur sportif, sur décision de Mehdi Benatia. Son périmètre d’action s’est considérablement étendu: organisation logistique autour de l’équipe professionnelle, sécurité des joueurs et de leurs familles, coordination du département médical et de la performance, et même une réorganisation de la nutrition au sein du club.
À 46 ans, l’ancien champion est devenu une pièce maîtresse du projet olympien. Ses journées débutent à l’aube et se terminent tard le soir, signe d’un investissement total. « Il a envie de réussir et d’aider », résume Pierre Dréossi. Entre ambitions personnelles et missions en coulisses, Bob Tahri est devenu un maillon central de l’OM version Benatia-De Zerbi.









