Le conseil municipal de Birmingham, dirigé par les travaillistes, a décidé lors d’une séance extraordinaire d’aller de l’avant avec sa candidature pour devenir une ville hôte de la Coupe du Monde féminine 2035, qui se tiendra au Royaume‑Uni. Cette décision intervient après que les autorités ont examiné les retombées économiques et sportives potentielles d’un tel événement pour la ville et la région. Le dossier est présenté comme un levier de croissance économique et de visibilité internationale. Le vote a été pris alors que Birmingham se prépare à accueillir d’autres grands événements.
Les responsables estiment que l’accueil du tournoi pourrait générer un apport économique d’environ 115 millions d’euros, en plus de créer des emplois et de laisser un legs durable au sport. La ville voit dans cette opportunité une chance de renforcer ses infrastructures et son rayonnement international. Le rapport du conseil souligne également les retombées sur le tourisme et les activités économiques locales.
Lors de la réunion, un point de friction est apparu : le Safety Advisory Group (SAG) de Birmingham a décidé d’interdire l’accès à la rencontre de l’Europa League du mois prochain entre Maccabi Tel Aviv et Aston Villa.
Dans un communiqué publié la semaine précédente, Villa a indiqué que West Midlands Police avait informé le SAG de ses préoccupations en matière de sécurité publique en dehors de l’enceinte du stade et de la gestion éventuelle de protestations le soir du match.
Cette décision a déclenché une vive polémique politique, le Premier ministre Keir Starmer décrivant l’initiative comme « wrong ». Le sujet a dominé les échanges, sur fond de questions liées à la sécurité et au coût éventuel pour les contribuables.
Le conseiller Robert Alden, chef de l’opposition au conseil de Birmingham, s’est dit favorable à la candidature mais a souligné des incertitudes liées au maintien de l’ordre dans un contexte aussi sensible. Il a insisté sur le fait que les coûts policiers pourraient peser sur les finances publiques et s’interroger sur leur éventuel renforcement à l’avenir.

Sharon Thompson, vice‑présidente du conseil, a décrit la perspective d’accueillir la Coupe du Monde comme une « opportunité incroyable pour notre ville » et a mis l’accent sur la visibilité mondiale, la croissance économique et la création d’emplois, tout en rappelant que l’événement mettrait aussi en lumière le sport féminin et l’égalité.
Elle a précisé que les coûts d’accueil seraient majoritairement couverts par le Gouvernement, avec une contribution du Birmingham City Council et de West Midlands Combined Authority.
Un rapport du conseil, publié avant la réunion, estimait que les grands événements attirent des visiteurs régionaux, nationaux et internationaux, et qu’ils renforcent la notoriété de Birmingham comme destination grâce à une couverture médiatique locale et internationale. L’événement devrait attirer environ 300 000 détenteurs de billets sur 39 jours, dont 50 000 provenant de l’étranger.
Parmi les avantages potentiels identifiés figuraient le développement de l’accueil, l’extension de l’économie nocturne et du commerce, la possibilité de mettre en valeur la ville sur la scène mondiale et de laisser un héritage pour l’activité physique et le sport, ainsi qu’une part des 31 000 emplois qui pourraient être créés autour du tournoi.
Le rapport souligne aussi que Birmingham sera confrontée à la concurrence d’autres villes et de stades de premier plan, mais son historique de grands événements et son réseau de transport contribuent à sa position pour figurer parmi les villes hôtes finales en Angleterre.
À ce stade, Aston Villa et Birmingham City sont activement impliquées dans la candidature. Un porte‑parole du conseil a déclaré qu’ils respectent le fait que, si le Royaume‑Uni est retenu, ce sera la FIFA qui choisira les villes hôtes. Pour l’instant, l’objectif est de démontrer que Birmingham est prête et enthousiaste à jouer un rôle dans ce qui pourrait devenir un événement véritablement historique.









