Bayern Munich remporte le premier tournoi World Sevens Football

Le tout premier tournoi World Sevens Football a récemment captivé l’attention du monde du football féminin, en proposant une compétition innovante et pleine de spectacle. Avec huit clubs engagés, un format à sept joueurs et une dotation record de 5 millions de dollars (environ 4,6 millions d’euros), cet événement a marqué une étape importante dans l’évolution du football féminin, en particulier en Europe.

Une compétition révolutionnaire qui dynamise le football féminin

Organisé en Estoril, le tournoi inaugural World Sevens a rassemblé des clubs prestigieux tels que Bayern Munich, Manchester United, Paris Saint-Germain et Manchester City. La compétition a été une véritable vitrine pour le football féminin, mettant en avant la créativité, la liberté d’expression et le plaisir de jouer dans un format plus détendu et spectaculaire.

Les formats innovants, avec des matchs de 15 minutes, des remplacements à volonté et l’absence de hors-jeu, ont permis aux joueuses de s’exprimer pleinement, révélant des personnalités et un niveau de jeu inédit. La compétition a aussi permis de mettre en lumière le potentiel commercial et médiatique du football féminin, avec une dotation financière qui envoie un message fort à l’industrie.

Les résultats et la victoire de Bayern Munich

Lors de la finale, Bayern Munich a su faire preuve de détermination en battant Manchester United 2-1, grâce notamment à une réalisation de Sarah Zadrazil. Les Bavaroises ont remporté la majorité du prize money, soit 2,5 millions de dollars (environ 2,3 millions d’euros), surpassant largement les gains habituels dans le football féminin en Europe. Manchester United, vice-champion, a empoché environ 930 000 euros, tandis que Paris Saint-Germain et Manchester City ont terminé respectivement troisième et quatrième, avec des gains respectifs de 590 000 et 440 000 euros.

Ce succès financier et sportif confirme l’intérêt croissant pour ce type de compétition disruptive, qui pourrait devenir un rendez-vous incontournable pour le football féminin mondial.

Une organisation et un impact économique innovants

Le tournoi a été cofondé par l’entrepreneur américain Justin Fishkin et Jennifer Mackesy, copropriétaire minoritaire du Gotham FC et de Chelsea. Un investissement de 100 millions de dollars (environ 93 millions d’euros) sur cinq ans a été engagé pour développer cette compétition. Chaque club participant a reçu une somme de participation, inférieure à un million d’euros, ainsi que des primes en fonction de leur performance, notamment pour la qualification en demi-finale ou la victoire dans la petite finale.

Une part importante des gains, soit 60 %, a été directement reversée aux clubs pour leur développement, tandis que 40 % ont été partagés entre les joueuses et le staff, selon des critères internes. Cette répartition flexible a permis de récompenser équitablement l’engagement individuel et collectif, tout en favorisant l’investissement dans le développement à long terme.

Une compétition qui envoie un message fort pour le football féminin

Les organisateurs et les entraîneurs ont souligné l’impact positif de cette initiative. Nick Cushing, entraîneur par intérim de Manchester City, a déclaré que l’investissement massif dans cette compétition était un signe clair de l’évolution du football féminin. Marc Skinner, entraîneur de Manchester United, a évoqué le côté « carnage et fun » du tournoi, insistant sur l’aspect ludique et libérateur pour les joueuses.

Les joueuses elles-mêmes ont exprimé leur enthousiasme, Maya Le Tissier, capitaine de Manchester United, affirmant que cette expérience était « incroyable » et qu’elle permettait de retrouver l’esprit enfantin du football. La liberté de jeu, la créativité et la convivialité ont été au cœur de cette réussite.

Un avenir prometteur pour le football innovant

Malgré les questions initiales sur la programmation et la période choisie, toutes les équipes ont répondu présentes, motivées par l’enjeu financier et la visibilité. La popularité du tournoi a dépassé les attentes, avec un engouement sur les réseaux sociaux et une forte participation médiatique.

Les organisateurs envisagent déjà d’étendre cette formule à d’autres régions du monde, notamment aux États-Unis, au Mexique, en Asie et en Europe, avec jusqu’à cinq éditions par an. La prochaine étape pourrait voir un tournoi en dehors de l’Europe, avant la fin de 2025, afin de continuer à promouvoir le football féminin sous une nouvelle forme, plus accessible et divertissante.