La Coupe de France a été délocalisée ce mardi à Orthez, dans la salle Pierre Seillant, devant environ un millier de curieux qui espéraient voir un exploit de l’Elan Béarnais face à Boulazac. Cette dynamique est d’actualité depuis l’été: le BBD a été promu en Elite après avoir pris la première place la saison dernière, et ses partenaires, dont Bastien Pinault qui était encore en civil dix jours après son appendicectomie, veulent poursuivre leur progression jusqu’au bout pour suivre leur compagnon régional. En attendant la reprise du championnat vendredi à Châlons-Reims, Mickaël Hay avait décrit ce match comme le rendez-vous de la semaine et les Palois imaginaient encore un possible retournement à l’issue d’une soirée qui rappelait les exploits de l’an passé, lorsqu’ils avaient éliminé Limoges puis Strasbourg avant de s’incliner face à Paris Basket.

Le Boulazac Basket Dordogne a livré une entame infernale à trois points et le meilleur moyen de garder l’espoir des Palois était d’exploiter les 7 points d’avance accumulés dès le premier échange d’entre deux. Comme prévu, Hay alignait une formation expérimentale (Thelwell, Ndiaye, Mkamba, Clark, Nze) face à un BBD dit premium. En deux possessions, les visiteurs, adroits à trois points, égalisaient (7-6, 1re). Les Palois répondaient en privilégiant le jeu rapide et en conservant la main (15-10, 5e). L’entrée de l’arrière israélien Ebo a apporté au BBD de nouvelles solutions extérieures; sa réussite à 6,75 m les a portés en tête pour la première fois (21-22, 7e). La défense verte résistait un temps (27-23, 9e) mais l’adresse extérieure des Périgourdins était cruciale (7/9 à 3 points dans le 1er quart). On attendait Tony Snell et son tir à 3 points au cours de ses plus de 600 matches NBA, mais Amit Ebo a pris le relais après sa blessure, poursuivant le festival offensif pour signer un 0-14 à cheval sur les deux premiers quarts (27-37, 12e). Hay, sans affolement et en restant fidèle à sa rotation, demandait tout de même son premier temps-mort.
À la reprise, la meilleure défense d’Elite 2 a resserré les rangs et l’Elan est revenu derrière les visiteurs, passant de 29-43 (14e) à 40-43 (19e). Warner a remis le BBD en confiance juste avant la pause, portant le score à 40-49 à la mi-temps. La statistique des tirs à trois points affichait 10/16 pour Boulazac contre 0/7 pour l’Elan. Milanese et Thelwell ont apporté des réponses et le match restait vivant (57-59, 26e) lorsque l’on voyait les entrées de Ndiaye et Mkamba prendre le relais. Thomas Cornely, le stratège palois, était toujours précieusement économisé en bout de banc.
Après ce retour intense, Hay n’a pas changé de cap et a continué à faire tourner l’effectif, ce qui a permis à Boulazac d’en profiter pour prendre une nouvelle avance (57-67, 28e). Riskwait a relancé la machine chez les Palois (66-74, 34e). L’équipe est restée dans le coup et a continué de croire jusqu’au bout: 71-79 à 5 minutes de la fin, puis 77-84 à 3 minutes. Dans les derniers instants, l’Elan est revenu à 81-85 à 45 secondes et a clôturé à 83-85, à 17 secondes du gong.
Mickaël Hay a estimé que ce match démontrait que certains jeunes comme Teddy Riskwait et Jonathan Mkamba peuvent réellement être utiles cette saison, apportant de l’énergie depuis le banc. Il a aussi souligné que certaines phases furent intéressantes et d’autres moins, mais que le niveau d’intensité et l’implication générale en font une préparation utile. Fabio Milanese a pour sa part relevé le sérieux affiché et la cohésion de l’équipe, notant que le coach a beaucoup fait tourner l’effectif pour tester différentes choses et viser l’implication de tout le monde.









