Basket-ball : l'Elan Aveyron renonce à la montée en N3

Basket-ball : l’Elan Aveyron renonce à la montée en N3

L'Elan Aveyron a décidé de ne pas monter en N3 malgré sa victoire, en raison de problèmes d'effectif et de contraintes professionnelles et scolaires.

France

Une décision inattendue pour l’Elan Aveyron face à la montée en Nationale 3

Malgré une saison couronnée de succès et une victoire méritée, l’Elan Aveyron a choisi de renoncer à accéder à la Nationale 3 la saison prochaine. Une décision qui a surpris autant les supporters que les observateurs, mais qui s’explique par des contraintes organisationnelles et humaines difficiles à surmonter pour le club aveyronnais.

Une progression sportive remarquable, mais compliquée par des obstacles hors du terrain

Après avoir perdu leur place en Nationale 3 l’année précédente, les joueuses de l’Elan Aveyron ont su rebondir en remportant leur poule de Prénationale avec brio. Leur performance leur a permis de décrocher leur ticket pour la division supérieure, un objectif que le club aveyronnais a atteint grâce à un effectif équilibré, mêlant joueuses expérimentées restées fidèles malgré la relégation, et jeunes talents en pleine progression. Sous la direction de l’entraîneur emblématique Nicolas Flottes, cette entente regroupant six clubs locaux avait retrouvé une dynamique prometteuse. Toutefois, la réussite sportive a été rapidement mise à mal par des difficultés en dehors des terrains.

Les raisons derrière le refus de la montée

Le 4 juin dernier, le club a publié un communiqué officialisant sa décision de ne pas monter en N3, une décision unanime et collégiale. Nicolas Flottes, l’entraîneur, explique : « Il s’agit d’une décision collective, prise après une réunion qui a suivi notre victoire, car la Ligue demande aux clubs souhaitant monter de se positionner rapidement. »

Les principaux obstacles évoqués concernent le manque de personnel, notamment en raison d’arrêts liés à des blessures ou à des contraintes professionnelles et scolaires. « Le poste de meneuse est crucial, souligne l’entraîneur. Nous avions commencé la championnat avec trois joueuses à ce poste, mais Marine Terral s’est blessée en novembre et ne pourra pas revenir. Justine Goulignac a terminé ses études à Rodez et poursuit à Nice, tandis que Célia Picard, encore jeune, doit passer son bac et s’apprête à intégrer une école de kiné en Espagne. Sans meneuse, cela aurait été difficile de composer une équipe compétitive en N3. »

Un effectif fragilisé par les départs et les contraintes

Ce ne sont pas seulement les joueuses expérimentées qui ont quitté l’équipe. Audrey Hautcolas a décidé d’arrêter sa carrière, et plusieurs autres joueuses changent de travail ou de ville, rendant leur disponibilité pour les week-ends incertaine. « Cinq des six joueuses en U18 qui pouvaient évoluer en senior s’en vont pour poursuivre leurs études », précise Nicolas Flottes.

Ces départs successifs ont fragilisé un effectif déjà en reconstruction, rendant la montée trop compliquée à gérer dans ces conditions. La difficulté à recruter des joueuses extérieures, prêtes à s’engager pour l’entraînement et les déplacements, tout en ayant le niveau requis, complique encore la situation.

Une approche à moyen terme plutôt qu’une montée immédiate

Pour Nicolas Flottes, la saison dernière a été perçue comme une étape de reconstruction plutôt qu’une opportunité immédiate de monter. « Nous avions considéré la descente comme une chance de bâtir un projet sur plusieurs années, avec l’objectif de faire progresser nos jeunes joueuses. La remontée immédiate n’était pas dans nos plans », explique-t-il.

La décision de ne pas monter n’a pas été facile à prendre. « J’avoue avoir eu du mal à dormir quelques nuits, confie l’entraîneur. Les joueuses étaient motivées à aller plus haut, surtout après des derniers matches dans des salles pleines. Mais la réalité nous a rattrapés. Notre dernière saison en N3, par exemple, a été difficile avec 15 défaites en février. La marche est haute, et il faut être prêt à l’assumer. »

Un nouveau chapitre à écrire

Malgré cette décision, Nicolas Flottes reste positif et déterminé à continuer à faire évoluer le club. « Je suis avant tout formateur dans l’âme, et ce projet m’attire toujours. Ce qui m’importe désormais, c’est de préparer l’avenir pour que, si la possibilité de monter se représente, nous soyons en mesure de la saisir. »

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