Basket Africa League - un tremplin majeur pour le basket africain

Basket Africa League : un tremplin majeur pour le basket africain

La Basket Africa League, créée par la NBA, élève le basket africain grâce à une ligue professionnelle et des salaires attractifs.

Sénégal, Maroc, Tunisie, Nigeria, Cap-Vert, Égypte, Rwanda, Angola, Libye, Afrique du Sud, Kenya, Mali

La Basket Africa League (BAL), impulsée par la NBA, s’affirme comme un acteur incontournable du développement du basket sur le continent africain. Depuis sa création en 2020, cette compétition panafricaine professionnelle fédère les meilleurs clubs issus de douze pays et instaure une nouvelle dynamique économique, sportive et sociale autour du basketball africain.

Match Basket Africa League entre ASC Ville de Dakar et l’Union sportive monastirienne à Diamniadio, Sénégal, le 4 mai 2025

Lors d’un match de Basket Africa League entre l’ASC Ville de Dakar et l’Union sportive monastirienne, à Diamniadio, au Sénégal, le 4 mai 2025.

Une compétition professionnelle structurée et exigeante

À la Basket Africa League, chaque détail reflète l’exigence d’une ligue professionnelle digne de la NBA. Du parquet flambant neuf marqué aux couleurs de la BAL à Dakar, jusqu’à l’animation des tribunes grâce à des animations spectaculaires, l’organisation ne laisse rien au hasard. Cette ligue réunit les douze meilleurs clubs du continent, représentant notamment le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, le Nigeria, le Cap-Vert, l’Égypte, le Rwanda, l’Angola, la Libye, l’Afrique du Sud, le Kenya et le Mali.

En 2025, les phases de poule se sont déroulées à Rabat au Maroc, puis à Dakar au Sénégal. Suivront des matchs à Kigali au Rwanda, avant les playoffs et la finale programmés à Pretoria, en Afrique du Sud.

La BAL, un véritable tremplin pour les joueurs africains

Depuis sa création, la BAL a favorisé la montée en puissance du basket africain. Makhtar Ndiaye, premier Sénégalais à avoir intégré la NBA en 1998, souligne l’impact positif de la ligue : « En cinq ans d’existence, la BAL a profondément contribué au développement du basket en Afrique. »

Les joueurs en tirent déjà des bénéfices concrets. Babacar Sané, international sénégalais de 21 ans, témoigne : « Ma première expérience en BAL, en 2022, m’a bien préparé, notamment parce que je n’avais jamais joué devant un aussi grand public et dans d’aussi bonnes conditions. »

Les clubs bénéficient d’un soutien financier avec un salaire minimum mensuel garanti d’environ 1 200 euros sur la durée du tournoi. Ils disposent également d’un encadrement médical, d’équipements neufs et d’un suivi professionnel, contribuant à professionnaliser la carrière des joueurs.

Un accélérateur de carrière et un rayonnement continental

La BAL offre une visibilité inédite aux joueurs africains. Des recruteurs NBA assistent régulièrement aux matchs, et les rencontres sont diffusées en direct sur Canal+ Afrique et sur les plateformes NBA. Ce dispositif a permis à certains joueurs, comme Babacar Sané, d’intégrer la G League, la ligue mineure américaine.

Pour son président, Amadou Gallo Fall, le but de la BAL n’est pas uniquement d’être un tremplin vers la NBA, mais bien de bâtir une ligue compétitive et attrayante qui retienne les talents africains et élève le niveau du basket sur le continent.

Cette attractivité croissante attire aussi des joueurs venus d’Europe et des États-Unis. Ivan Almeida, Cap-Verdo-Portugais, est par exemple passé de la première division portugaise au championnat africain, tandis que le meneur ivoirien Souleyman Diabaté, longtemps en Pro A en France, a rejoint une équipe en Angola.

Un impact socio-économique et un engouement populaire

Au-delà de la sphère purement sportive, la BAL génère des retombées économiques importantes. Depuis 2020, elle a créé près de 37 000 emplois directs et indirects dans les pays hôtes des compétitions. Sur le plan populaire, l’intérêt ne cesse de croître : de 45 000 spectateurs présents lors de l’édition inaugurale, le chiffre est monté à 120 000 en 2024, avec déjà 75 000 spectateurs enregistrés entre Rabat et Dakar en 2025.

La ligue mise également sur un show de qualité et la présence de célébrités pour dynamiser les matches. À Dakar, le public a pu apprécier les prestations de la chanteuse Viviane Chidid et de l’artiste ivoirien Tam Sir, renforçant l’ambiance festive et conviviale des rencontres.

Un défi pour les fédérations nationales

Malgré ses nombreux succès, la BAL met en lumière les défis persistants au niveau des fédérations nationales, qui doivent encore travailler à dynamiser leurs championnats locaux. Syra Sylla, fondatrice de Dakar Hoops, estime que l’organisation exemplaire de la BAL devrait servir de modèle pour une professionnalisation accrue du basket africain à tous les niveaux.

Makhtar Ndiaye conclut sur cette nécessité : « Avec la BAL, il y a un engouement et une passion grandissants. Maintenant, c’est aux dirigeants de s’investir financièrement pour pérenniser ce tournoi et poursuivre le développement du basket. »

Basket Africa League | NBA | Basket Africain | Sénégal | Maroc | Tunisie | Développement Sportif | Joueurs Africains | Compétitions Panafricaines | Sport Professionnel | Nigeria | Cap-Vert | Égypte | Rwanda | Angola | Libye | Afrique Du Sud | Kenya | Mali
source:https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/07/le-basket-ball-africain-saisit-la-bal-au-bond-le-niveau-de-jeu-augmente-chaque-annee_6603828_3212.html

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *