Le Ballon d’Or Dembélé illustre un destin à la fois fascinant et tortueux: un joueur capable de se réinventer à 27 ans et de s’affirmer au plus haut niveau européen.
Cette récompense individuelle récompense aussi la meilleure équipe de la saison, la plus collective, qui a imposé un style dont Dembélé fut à la fois le symbole, le finisseur et le moteur. S’il ne fallait retenir que ses buts, le Ballon d’Or serait presque ordinaire, car le trophée tend à récompenser aussi les profils très complets et les artistes du genre.
Mais la grille d’évaluation, déjà sensible lors de la précédente désignation de Rodri, a aussi servi Dembélé, qui n’a pas seulement ébloui par ses dribbles ou son bagage technique, mais par l’œuvre collective qu’il a portée en 2025. Au-delà de l’aura positive qu’il dégage dans le vestiaire, le Ballon d’Or résonne comme la reconnaissance d’un travail de pressing et de harcèlement des défenses qui s’est propagé dans son club, et plus largement dans le football européen.
Ce succès confirme Dembélé comme l’un des six Français à remporter le Ballon d’Or et témoigne d’un retour spectaculaire après des années d’incertitude. La soirée, au Théâtre du Châtelet, a été marquée par l’émotion et des larmes, et elle prolonge un printemps glorieux pour le PSG et le football français, dont l’influence se diffuse à travers le continent, même si la gestion du club n’est pas toujours décrite comme parfaite.
Si Dembélé n’avait pas été blessé, il aurait pu toucher ce rêve plus tôt, et l’événement aurait peut-être pris une autre dimension. Quoi qu’il en soit, ce sacre est un argument fort pour l’idée que le football de clubs peut offrir des parcours inattendus et ouvrir des perspectives nouvelles.









