Baisse du budget des Sports : une situation alarmante en France
La situation du financement sportif en France devient préoccupante avec la récente réduction du budget alloué aux sports. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et la Fédération française de football (FFF) ont exprimé leur inquiétude face à cette décision, qui pourrait avoir des conséquences graves pour le secteur.
Baisse du budget dans le projet de loi de finances 2025
Le projet de loi de finances pour 2025 initialement prévoyait déjà une diminution de plus de 100 millions d’euros pour le ministère des Sports. Le 16 janvier, le gouvernement a encore proposé un amendement visant à réduire de 34 millions d’euros supplémentaires ce budget déjà en difficulté. La FFF a souligné qu’avec cette nouvelle coupe, la diminution totale des crédits pour le sport atteindrait près de 400 millions d’euros.
Selon le CNOSF, après les Jeux olympiques, cette réduction des moyens alloués au sport jeopardise la capacité du pays à faire face aux divers défis sportifs à venir. Le budget total, qui peine déjà à atteindre un milliard d’euros, ne représente qu’à peine 0,2 % du budget de l’État, en-deçà des attentes et besoins des diverses disciplines.
Des réactions alarmantes dans le milieu sportif
Des figures emblématiques du sport français ont réagi avec désapprobation. Teddy Riner, quintuple champion olympique de judo, a exprimé son indignation sur le réseau social X, faisant remarquer qu’après les Jeux, le budget pour le sport a chuté de 33 %. Il a lancé un appel pour ne pas laisser « cette flamme s’éteindre », soulignant son importance pour l’avenir du sport en France.
Le nageur Léon Marchand, qui a brillé aux derniers Jeux de Paris, a quant à lui accueilli cette nouvelle d’une émoticône ironique de applaudissements, témoignant de son désarroi face à la situation.
Une chasse aux euros justifiée pour la santé publique
Sarah Ourahmoune, ancienne boxeuse et médaillée d’argent aux Jeux olympiques de 2016, a exprimé son « scandale » face à ces coupes budgétaires. Elle a défendu l’idée que chaque euro investi dans le sport représente un euro économisé pour la santé publique, et a mis en garde contre les conséquences néfastes que ces réductions pourraient avoir sur le mouvement sportif dans son ensemble.
Selon elle, les réductions budgétaires toucheront les athlètes, les clubs, le sport à l’école et les associations. « Sans ce financement, il sera très compliqué de maintenir les infrastructures et de soutenir les clubs, notamment alors qu’il y a une augmentation des inscriptions », a-t-elle déclaré.
Le rapporteur général du budget, Jean-François Husson (LR), a également critiqué cette dynamique : « Le sport ne doit pas être le grand sacrifié des causes budgétaires et comptables ».