Depuis l’arrivée de Grégory Patat comme manager à l’été 2022, l’Aviron Bayonnais affiche une performance spectaculaire à Jean-Dauger en Top 14 : 35 victoires en 37 rencontres, soit environ 95 % de succès à domicile. Cette série impressionnante reste largement inexpliquée et intrigue les supporters comme les observateurs. Ce dimanche, Bayonne accueille Toulon en prime time (21h05) et, une semaine plus tard, Toulouse viendra clore la 5e journée à Jean-Dauger.
Les raisons d’une invincibilité au stade Bayonnais paraissent multiples et difficiles à cerner. L’ambiance, la pression populaire, la défense d’un territoire et l’effet d’un environnement qui pousse certains adversaires à aligner l’équipe B : tout est évoqué par les joueurs sans certitude. « C’est l’envie de bien figurer sur ce terrain et de communier avec notre public qui nous porte », résume Patat. Bayonne est un club très identitaire, fier et engagé, et l’énergie qui se dégage du Dauger nourrit les performances.
Cheikh Tiberghien ajoute : « Le stade, le public et l’environnement donnent un supplément d’âme. Chez soi, on peut être plus pragmatique et plus efficace ».

L’image illustre l’influence de l’environnement, largement évoqué par le staff et les joueurs.
De retour comme titulaire ce dimanche, l’arrière évoque la théorie des vases communicants : ce petit plus peut être perçu par les adversaires comme une légère répercussion. « Si on a ce petit plus, peut-être que l’adversaire ressent un petit moins », raconte-t-il, évoquant l’environnement, le public et la pression. « L’arbitrage peut aussi jouer », précise-t-il, et la préparation a parfois intégré ces éléments sans les augmenter sur toute la semaine.
Andy Bordelai, pilier gauche, souligne : « De l’extérieur, la ferveur et cette série paraissent incroyables ; maintenant que je suis dedans, il n’y a pas de secret : on se prend au jeu ».
Emerick Setiano, international (6 sélections), ajoute : « Mayol est un jalon dans la carrière ; rentrer sur le terrain sous le regard du public qui chante, avec le 3 frappé dans le dos à Jean-Dauger, c’est une vraie fierté ».
Cette énergie pousse les Bayonnais au-delà de leurs limites. Les dernières passes d’action se jouent souvent dans les dernières minutes, et l’entraîneur le rappelle : la fragilité passe par l’absence de peur et la volonté de provoquer jusqu’au bout. « On n’a pas eu peur du résultat et on cherche des solutions jusqu’au bout », affirme Patat. Pour le prochain rendez-vous contre Toulon, invaincu et revenu d’un repos forcé la semaine précédente après le report de leur rencontre contre La Rochelle, Bayonne veut gagner en maîtrise et gagner en régularité.
Le parcours récent montre aussi les résultats : deux victoires à Perpignan (19-26) et face à Montpellier (26-23), puis une défaite lourde à Castres (48-17).









