Un dramatique épisode s’est déroulé lundi soir dans un gratte-ciel de New York, où un homme a tiré sur plusieurs personnes avant de se donner la mort. Les autorités ont rapidement indiqué que le tireur, identifié comme Shane Tamura, âgé de 27 ans, visait en réalité la National Football League (NFL), le principal championnat de football américain aux États-Unis. Ce geste violent semble avoir été motivé par une volonté de vengeance ou de représailles contre la ligue.
Une attaque ciblée contre la NFL
Selon le maire de New York, Eric Adams, l’individu aurait voulu s’en prendre aux employés de la NFL, dont certains bureaux sont situés dans la tour où s’est déroulée la fusillade. « Il semble qu’il voulait s’en prendre aux employés de la NFL », a-t-il déclaré lors d’une intervention télévisée. Le maire a précisé que le suspect avait laissé une note de suicide, dans laquelle il évoquait une souffrance liée à une maladie appelée encéphalopathie traumatique chronique (ETC), qu’il attribuait à sa pratique du football américain.
Une attaque meurtrière et tragique
Lors de l’assaut, une employée de la NFL a été gravement blessée. La ligue a confirmé la gravité de ses blessures et a indiqué qu’un soutien psychologique était mis à disposition pour les employés traumatisés par cet incident. Le tireur a également tué trois autres personnes, dont un policier, ainsi qu’une femme cadre d’une société d’investissement, avant de se donner la mort au 33e étage de l’immeuble. Selon le maire Adams, Shane Tamura s’est tiré une balle dans la poitrine, après s’être trompé d’étage en se perdant dans les couloirs de l’immeuble.
Une note laissant penser à des troubles neurologiques
Dans sa poche, la police a retrouvé une note où l’auteur expliquait : « étudiez mon cerveau, je suis désolé ». Il y faisait référence à la maladie appelée encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une pathologie dégénérative du cerveau souvent liée aux traumatismes répétés à la tête, notamment dans le football américain. Il a également cité Terry Long, ancien joueur des Steelers de Pittsburgh, qui s’était suicidé en 2005 et dont le cerveau a été étudié pour confirmer la présence de cette maladie.
Les liens entre football américain et troubles cérébraux
Depuis plusieurs années, des études ont révélé un lien étroit entre la pratique du football américain et le développement de l’ETC, notamment à cause des nombreuses commotions cérébrales subies par les joueurs. En 2021, Phillip Adams, ancien joueur professionnel, avait également tué six personnes avant de se donner la mort. L’autopsie de son cerveau avait montré des lésions cérébrales graves, illustrant les risques encourus par les sportifs de contact.
Une maladie encore mal détectée
L’ETC ne peut pas être diagnostiquée chez les personnes vivantes, mais ses symptômes sont nombreux et variés : agressivité, impulsivité, dépression, anxiété, paranoïa, tendances suicidaires, ainsi que des troubles cognitifs comme la perte de mémoire. Depuis le début des années 2000, de nombreuses recherches ont mis en évidence le lien entre traumatismes crâniens répétés et cette dégénérescence cérébrale, qui peut entraîner des conséquences dramatiques pour les anciens joueurs.
Une étude menée en 2017 a analysé le cerveau de 111 anciens joueurs de la NFL, tous décédés prématurément, et a révélé que 110 d’entre eux présentaient des signes d’ETC. Ces découvertes soulignent la gravité des risques liés à la pratique intensive de sports de contact comme le football américain, où les commotions cérébrales sont malheureusement fréquentes.









