Villa a remporté ses six derniers matches de Premier League, record du club, mais c’est surtout la manière dont ils obtiennent ces résultats qui impressionne. Sur le terrain, l’équipe montre des signes constants de résilience et de continuité, même lorsque le calendrier devient exigeant. Cette phase positive est venue sous la direction d’Unai Emery et reconfigure l’image du club en ce début de saison.
Beaucoup de ce renouveau passe par des performances marquantes et rythmiques: battre Arsenal, leader du championnat, sur le fil du coup de sifflet; puis revenir de derrière contre Brighton et contre West Ham lors d’un calendrier particulièrement chargé. Le troisième chapitre marquant est le 3-2 à West Ham, une septième rencontre en trois semaines, où Villa est revenu à deux reprises avant de s’imposer, renforçant l’impression que le club peut tout gagner quand l’allant collectif est au rendez-vous.
Sans Tyrone Mings et Pau Torres, ainsi que le gardien titulaire Emi Martínez, Villa a malgré tout arraché une victoire vitale qui les maintient à trois points du sommet. Cette performance met en lumière le caractère du groupe et la profondeur de l’effectif, qui résiste même en l’absence des cadres. Emery insiste sur la nécessité de tirer parti de chaque joueur et de chaque instant comme levier de progression.
En déplacement, Villa a enregistré quatre victoires cette saison, mais chacune a commencé par un but adverse précoce. À Tottenham, Bentancur a ouvert le score dès la cinquième minute; Leeds United a pris l’avantage dès la première minute grâce à Lukas Nmecha; Brighton était en tête de deux buts avant que Villa ne se réveille et n’enchaîne quatre réalisations; et à West Ham, Mateus Fernandes a trouvé le chemin des filets après seulement 30 secondes. Ce double constat — but rapide encaissé et, parfois, coup d’éclat en retour — illustre les défis à l’extérieur et la réactivité de l’équipe. C’était aussi le but le plus rapide encaissé par Villa dans la saison et le plus rapide inscrit contre eux dans le championnat enregistré depuis 2006-07.
À Villa Park, le tableau est différent: Villa n’a été menée qu’à deux reprises à domicile, contre Crystal Palace et Fulham, et a su renverser Fulham en septembre. Pour ce match, l’équipe vise une dixième victoire consécutive toutes compétitions confondues face à Manchester United, une équipe qui a laissé dix points en positions de victoire cette saison — un total seulement dépassé par Brentford (13) et Newcastle (11) cette année.
Évoquant son approche, Emery privilégie une vision qui compartimente les compétitions et les lieux. Il parle souvent de construire des expériences collectives et d’apprendre des situations difficiles afin de nourrir une croissance durable à long terme. Cette philosophie semble déjà porter ses fruits sur le plan mental et collectif, au-delà des simples résultats du week-end.
Sous Emery, Villa a battu Manchester City lors des trois dernières saisons, Arsenal à deux reprises, Chelsea à plusieurs occasions et Tottenham, tout en obtenant des victoires contre des poids lourds européens comme le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain. Ces succès renforcent la confiance du groupe et nourrissent l’idée qu’ils peuvent rivaliser avec n’importe quelle équipe européenne lorsque la forme est au rendez-vous.
Villa savent qu’ils peuvent rivaliser avec n’importe quelle équipe d’Europe et, une fois cette évidence ancrée, il n’est pas surprenant qu’ils soient évoqués comme de potentiels prétendants au titre dans les discussions en début de saison. Tout cela nourrit l’espoir d’une dixième victoire consécutive toutes compétitions confondues ce week-end face à Manchester United et confirme les bases d’un club qui entend poursuivre sa progression durant l’exercice en cours.









