Aston Martin - Newey face à un défi technique urgent

Aston Martin : Newey face à un défi technique urgent

Aston Martin doit résoudre ses problèmes de performance avant la saison 2025 avec l'aide de Newey.

France

Les attentes envers Aston Martin sont élevées, et la tension est palpable dans les coulisses de l’écurie britannique. Depuis son changement d’identité sous l’impulsion de Lawrence Stroll, la stabilité n’a cessé d’être mise à rude épreuve, notamment avec de multiples remaniements dans le département technique et des performances mitigées en piste.

Une situation technique critique chez Aston Martin

Depuis la transformation en couleurs British Racing Green, Aston Martin peine à trouver une cohérence dans son développement. En juillet dernier, l’arrivée d’Enrico Cardile, en provenance de Ferrari, en tant que directeur technique, n’a pas encore permis d’apporter la stabilité espérée. Le début de saison 2025 a été marqué par des courses décevantes et un AMR25 en difficulté, incapable de rivaliser durablement avec ses concurrents.

Cardile, toujours en « gardening leave » – un statut de non-activité souvent source de litiges en Formule 1 – n’a pas encore pu commencer officiellement son travail. En attendant, le vétéran Adrian Newey a été engagé dans un rôle supérieur à celui de directeur technique pour relever le défi du réglement 2026 et tenter d’améliorer la compétitivité immédiate de l’équipe.

Des débuts compliqués pour la saison 2025

Les résultats d’Aston Martin ont été décevants dès les premières courses du championnat. En Australie, les deux pilotes ont été éliminés dès la Q2, même si la sixième place de Lance Stroll a un peu tamponné la frustration, notamment après l’abandon de Fernando Alonso suite à un crash. En Chine, la situation ne s’est guère améliorée, avec un Stroll seulement neuvième et un Alonso contraint à l’abandon à cause d’une défaillance des freins.

Au Japon, la situation s’est encore empirée : Stroll a fini dernier, classé avec un tour de retard en raison d’un mauvais choix stratégique de pneus, tandis qu’Alonso ne s’est pas qualifié au-delà de la deuxième phase des qualifications après une performance très instable. Le comportement du bolide, particulièrement sensible au changement de direction du vent, a été pointé du doigt comme une cause majeure des nombreuses difficultés rencontrées.

Fernando Alonso, Aston Martin Racing

Fernando Alonso, Aston Martin Racing
Photo par : Andy Hone / Motorsport Images

Analyse des performances et défis aérodynamiques

Fernando Alonso a résumé la situation en interview, expliquant : « Nous ne sommes clairement pas assez rapides pour intégrer le top 10. Je pense même que nous ne sommes pas assez rapides pour entrer dans les 18 premiers. » Malgré tout, sa onzième place a semblé presque miraculeuse, étant donné le manque d’adhérence et la faible vitesse de pointe du bolide.

Les données montrent que l’AMR25 souffre essentiellement d’un déficit d’efficacité aérodynamique. L’équipe semble devoir sacrifier la vitesse en ligne droite au profit d’une meilleure adhérence dans les virages, sans pour autant parvenir à un compromis satisfaisant. Cette fragilité technique est aggravée par la sensibilité du véhicule aux variations météorologiques, compliquant le travail des pilotes.

En comparaison, même les voitures les plus lentes dans certaines catégories n’étaient pas aussi handicapées dans les phases de vitesse maximale, accentuant encore les difficultés d’Aston Martin.

Le rôle d’Adrian Newey et les perspectives pour l’avenir

La direction d’Aston Martin pousse Adrian Newey à s’investir davantage dans la résolution des problèmes rencontrés cette saison, alors que le propriétaire Lawrence Stroll se montre particulièrement exigeant après chaque week-end décevant.

Cependant, Newey, reconnu pour son talent de visionnaire et de créateur, privilégie traditionnellement de se concentrer sur le développement de nouveaux modèles plutôt que de corriger un concept existant. Il a expliqué dans son autobiographie qu’il préférait commencer sur une feuille blanche, comme ce fut le cas lors de ses précédents passages chez McLaren ou Red Bull, plutôt que de travailler sur une voiture déjà conçue, surtout si celle-ci présente des défauts fondamentaux.

Newey adossé à la Red Bull lors des essais 2006 à Barcelone

Newey adossé à la Red Bull lors des essais 2006 à Barcelone
Photo par : Andre Vor / Sutton Images

La clé pour Aston Martin pourrait être de mettre rapidement un terme au développement de l’AMR25, considéré comme un « cheval mort », pour orienter l’ingénieur britannique vers la conception de la voiture 2026 compatible avec le nouveau règlement technique. Cet investissement à long terme semble nécessaire, même si la patience n’est pas la qualité première de la direction actuelle.

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source:https://www.autosport.com/f1/news/how-long-until-aston-martin-calls-on-newey-to-debug-its-car/10710977/?utm_source=RSS&utm_medium=referral&utm_campaign=RSS-ALL&utm_term=News&utm_content=uk

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