Une soirée cauchemardesque pour l’ASSE à Annecy. Battus 4-0, les hommes d’Eirik Horneland ont affiché leurs limites dans tous les compartiments du jeu. Entre une tactique figée et une défense apathique, les cadres peinent à trouver des solutions. Voici les 3 enseignements à retenir pour l’ASSE après cette déroute, lors de la 11ᵉ journée de Ligue 2.
Une tactique prévisible et un banc sans impact
Le match a commencé comme il s’est terminé : Annecy a été plus agressif, plus juste et mieux organisé que l’ASSE dès les premières minutes. L’ouverture du score est intervenue sur un centre repris par Larose, montrant que la défense stéphanoise était dépassée. En infériorité numérique après l’expulsion de Miladinovic à la 14e minute, les Verts n’ont jamais su s’ajuster.
À la pause, Horneland a choisi de ne rien modifier malgré un déséquilibre criant. La tactique du coach norvégien n’a pas évolué face à un adversaire qui avait parfaitement compris comment perturber l’ASSE. Ce choix a semblé fatal et le banc n’a apporté aucune solution.
Les entrées tardives, sans impact, témoignent que le banc et l’entraîneur ne parviennent pas à changer le cours des choses. L’équipe paraît incapable de réagir collectivement et de reprendre le contrôle du jeu. Le récit de cette rencontre s’écrit aussi dans ces choix de rotation qui n’ont pas éclairé le chemin.
Une passivité défensive qui fait tache
La défense a une nouvelle fois sombré, avec des errements de positionnement et des duels perdus qui coûtent cher. Sur chaque attaque adverse, Annecy a trouvé des espaces, notamment dans le dos des latéraux. Le duo central a souvent été livré à lui-même et a subi la vitesse des offensives adverses.
Ce manque d’agressivité et de solidarité défensive pose question : où est passée la rigueur affichée en début de saison ? L’ASSE a encaissé dix buts sur les quatre derniers matchs, et ce rythme place l’équipe parmi les pires défenses de Ligue 2 avec 17 buts pris en 11 journées.
Des cadres à la dérive et un collectif déséquilibré
Le constat est limpide : les leaders de l’équipe ne répondent plus. Larsonneur, Tardieu et Bernauer, absents ces derniers matchs, affichent un niveau bien en deçà de leurs standards. Sans meneur sur le terrain, l’équipe paraît orpheline.
Le milieu n’arrive plus à contrôler le jeu ni à protéger sa défense. Le manque d’équilibre entre les lignes est criant et se traduit par un pressing mal coordonné. Les transitions sont mal négociées et la fatigue physique est évidente.
Si l’intensité à ses débuts a pu séduire, elle laisse aujourd’hui des traces. Les Verts terminent les matchs à bout de souffle, sans ressort ni révolte. Après 11 journées, l’équipe semble empruntée physiquement et les adversaires semblent affamés à chaque rencontre.
Perspective et tournant à venir
Le retour à Geoffroy-Guichard, face à Pau, ressemble déjà à un tournant. L’ASSE doit impérativement réagir pour ne pas basculer dans une crise plus profonde. Les prochaines rencontres seront déterminantes pour mesurer la capacité du club à réagir.









