Asisat Oshoala - Briser les barrières du football féminin

Asisat Oshoala : Briser les barrières du football féminin

Asisat Oshoala évoque son parcours et son engagement pour le football féminin en Afrique.

France, Nigeria

Asisat Oshoala, figure emblématique du football féminin, partage son parcours exceptionnel et son engagement pour faire avancer la cause du sport en Afrique. Actuellement joueuse pour Bay FC, l’ancienne star de Liverpool et Arsenal évoque ses débuts, ses défis et sa détermination à tirer profit des opportunités qui s’offrent à elle.

Une vie entre technologie et engagement

« C’est un monde différent », explique Asisat Oshoala à _Sky Sports_. « Je vis littéralement dans une ville technologique. À San Jose, presque toutes les plus grandes entreprises technologiques du monde ont leur siège ici. Je vis avec ces passionnés de technologie, ils sont partout. » À 30 ans, la Nigériane, devenue la première femme africaine à remporter la Ligue des champions, se concentre maintenant sur les moyens d’aider son pays d’origine. « Ce serait fou d’être entourée de ces gens et de ne pas trouver d’opportunités pour aider ceux qui sont chez moi », souligne-t-elle.

Briser le fossé numérique

En plus de sa fondation, Oshoala remplit également un rôle d’ambassadrice pour la GSMA, une organisation représentant l’écosystème mobile mondial. L’objectif est de combler le fossé d’accès à Internet, qui touche plus de trois milliards de personnes dans le monde. « Cela limite la force de l’Afrique actuellement et c’est un problème énorme. Les gouvernements n’y prêtent pas attention parce qu’ils pensent que ce n’est pas grave. Mais ce n’est pas que du simple Internet, c’est de l’innovation », affirme-t-elle.

Elle se dit déterminée à profiter de sa position dans la Silicon Valley pour offrir des possibilités à ceux qui n’en ont pas. « Il serait désastreux pour moi de ne pas trouver d’opportunité ici pour ramener quelque chose chez moi, aider ces enfants à réaliser leurs rêves ou à leur donner de l’espoir pour l’avenir », ajoute-t-elle, sa passion évidente.

Un chemin semé d’embûches

Dès le départ, la carrière d’Oshoala a été incertaine. Le football ne semblait pas une option viable pour une jeune fille nigériane. Sa famille, en particulier son père, n’approuvait pas sa passion pour ce sport. « Mes parents étaient mon plus grand obstacle. Ils ne voulaient pas que je joue », se souvient-elle. Malgré cela, elle jouait dans la rue avec des garçons, cherchant des moments de plaisir sur le terrain.

Un tournant décisif est survenu lorsqu’elle a découvert une équipe féminine. « Je suis tombée sur un entraînement et j’ai été choquée d’apprendre que des femmes jouaient au football. Je ne savais même pas qu’il existait des clubs féminins », raconte-t-elle. « Après la Coupe du Monde U20, mon père m’a finalement donné l’option de jouer professionnellement, me disant que j’étais assez bonne. Cela a tout changé. »

Un modèle pour la nouvelle génération

Oshoala est consciente de sa responsabilité en tant que modèle. « Je crois que je suis faite pour aider les générations futures. Je ne signerai jamais de contrat avec des entreprises de paris. Je sais que des enfants me regardent et je ne veux pas qu’ils prennent cette direction », affirme-t-elle. Son objectif est clair : si elle enseigne à un enfant, cet enfant peut à son tour influencer sa famille.

Elle s’assure également que les jeunes filles sous son aile reçoivent une éducation. « Je ne prêche pas de quitter l’école pour le sport. Je promeus le sport tout en étant éduqué. », précise-t-elle. Bien que les ressources soient limitées, elle et sa fondation tentent d’alléger le fardeau financier des parents et d’ouvrir des portes à la jeunesse.

Une vision pour l’avenir

Asisat Oshoala évoque l’importance de l’accès à l’information et de l’éducation. « Certains ne peuvent même pas rédiger leur propre CV. C’est néanmoins quelque chose que nous voulons éradiquer », explique-t-elle. Son parcours exemplaire démontre comment une seule connexion a changé sa vie. « Je suis la preuve que cela fonctionne », conclut-elle, déterminée à faire de l’Afrique un lieu où le potentiel sera libéré.

Asisat Oshoala de FC Barcelone célèbre sa victoire avec le trophée lors de la Supercoupe espagnole.

Un modèle à suivre

Oshoala souhaite inspirer d’autres jeunes filles afin qu’elles ne soient pas découragées comme elle l’a été. Sa fondation oeuvre à rassurer les parents sur les bienfaits du football. Elle conduit un combat pour donner accès à l’éducation et aux opportunités. « Je veux qu’elles sachent qu’elles ont le droit de rêver grand et d’avoir le soutien nécessaire pour y arriver », conclut-elle avec conviction.

Asisat Oshoala jouant lors de la Coupe du Monde Féminine FIFA.

Un avenir prometteur

Oshoala voit un monde rempli de potentiel autour d’elle à San Jose. « Ici, au centre commercial, dans les cafés, vous avez du wi-fi gratuit », dit-elle en riant. Pour elle, tout se résume à l’accès. « Je crois que des choses incroyables vont arriver », conclut-elle, confiante dans le pouvoir de la prochaine génération à réaliser ses rêves.

Asisat Oshoala réagit aux fans après avoir marqué un but.

Asisat Oshoala | Football Féminin | Nigeria | Technologie | Éducation | France
source:http://www.skysports.com/football/news/11095/13330391/asisat-oshoala-interview-bay-fc-and-nigeria-star-on-breaking-the-usage-gap-living-with-tech-bros-and-her-parents-being-her-biggest-obstacle-in-football

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