France
Deux amis et compétiteurs, Benjamin Bonzi et Arthur Rinderknech, entrent sur le court avec une réflexion intrigante sur la trajectoire de leur carrière. À l’US Open, chacun est entouré par un néo‑entraîneur français encore actif, une configuration qui alimente les hypothèses sur l’efficacité de faire appel à un coach en fin de carrière.
Bonzi, classé 51e mondial, et Rinderknech, à la 82e place, s’affrontent vendredi 29 août pour décrocher une place en huitièmes de finale. Le parallèle entre leurs parcours est frappant: tous deux approchent la trentaine — Bonzi vient tout juste d’avoir 29 ans, tandis que Rinderknech, originaire du Var et installé en Bretagne depuis 2021, est entré dans la trentaine.
Les deux Français partagent aussi un autre point commun notable: ils sont accompagnés par des compatriotes encore actifs sur le circuit. Bonzi est suivi par Nicolas Mahut, tandis que Rinderknech bénéficie de l’encadrement de Lucas Pouille. Cette dynamique, rarement mise en avant, illustre une tendance de plus en plus visible du monde du tennis français.
À 43 ans, Mahut a annoncé sa retraite en fin d’année, entamant une véritable tournée d’adieu en multipliant les apparitions en Grand Chelem, notamment en double à Roland‑Garros, Wimbledon et l’US Open. Ancien numéro 1 mondial de la doubles en 2016, Mahut a nivelé son palmarès en remportant deux titres à Roland‑Garros avec Pierre‑Hugues Herbert (2018 et 2021) et poursuit aujourd’hui une activité de consultant pour la couverture télévisée.
Ce duel promet d’être un moment clé pour les deux jeunes Français et, plus largement, pour le tennis hexagonal. Le vainqueur, en s’imposant dans ce match à enjeu, accédera pour la première fois des huitièmes de finale d’un Grand Chelem dans la carrière — un jalon marquant qui pourrait aussi symboliser l’émergence d’une nouvelle génération soutenue par des coaches joueurs en activité.
