Arteta met la pression sur la direction d’Arsenal après une 3e 2e place

Une habitude de finir deuxième et un appel clair aux dirigeants

Un an après avoir prononcé au micro au Emirates Stadium, sous un soleil radieux, un discours empreint d’espoir et de défiance : « Vous avez commencé à y croire. Vous avez compris ce qu’il fallait faire. Ne soyez pas satisfaits. Nous en voulons plus », Mikel Arteta voit la réalité d’Arsenal s’enliser dans un schéma frustrant. Le club londonien, qui a fini deuxième derrière Manchester City en 2021, 2022 et encore cette saison 2023, est confronté à une situation inédite depuis les années 1999 à 2001, lorsque Manchester United occupait cette position.

Dans une interview télévisée, Arteta a subtilement transmis un message à ses joueurs avant de faire appel à « ceux d’en haut » : « Terminez la saison, allez à la plage, profitez de quelques jours et assurez-vous que ceux d’en haut fassent ce qu’ils ont à faire ». Un cri du cœur qui invite la direction du club à montrer davantage d’engagement pour concrétiser les ambitions affichées.

Le poids des investissements et les attentes autour de Josh Kroenke

Depuis six ans et demi, Mikel Arteta dispose d’un budget conséquent pour bâtir son équipe, avec environ 600 millions d’euros injectés dans le recrutement. Pourtant, alors que le technicien devait mener Arsenal au sommet, les résultats peinent à atteindre les objectifs. L’exemple récent de Josh Kroenke, co-propriétaire du club, suggère pourtant qu’une direction exigeante et exigeante est en place.

Josh Kroenke, qui partage la présidence du club avec son père Stan, a montré un tempérament pragmatique et une grande intelligence dans la gestion de ses autres possessions sportives, notamment les Denver Nuggets en NBA. En avril dernier, il a pris la décision choc de limoger brusquement l’entraîneur Mike Malone et le directeur général Calvin Booth, à seulement trois matchs des playoffs, une décision saluée pour son audace et son efficacité sportive.

Ce genre de décisions courageuses et stratégiques dans le basket américain fait partie des indicateurs du type de management que Josh Kroenke peut imposer aussi à Arsenal. Sa capacité à comprendre le sport et à soutenir les entraîneurs, preuve en est qu’il a lui-même été joueur universitaire de basket à l’Université du Missouri, le distingue des stéréotypes habituels liés aux représentants de familles fortunées dans le sport.

Les enjeux de la direction d’Arsenal pour la prochaine saison

Tout comme dans l’exemple des Nuggets, où la décision a renforcé l’équipe pour aller jusqu’aux quarts de finale des playoffs NBA, la direction d’Arsenal doit maintenant démontrer qu’elle peut transformer la troisième place consécutive en une véritable victoire. Mikel Arteta est conscient des enjeux et des critiques qui entourent son avenir au club, surtout si un nouvel attaquant est recruté sans résultats probants.

D’ailleurs, Josh Kroenke, dans une lettre ouverte aux supporters publiée dans le programme du dernier match, reconnaît qu’« nous avons manqué notre objectif » cette saison. Cette prise de conscience collective pointe vers une possible accélération estivale des décisions sportives et stratégiques pour réellement concurrencer Manchester City et Liverpool, deux rivaux qui sont apparus parfois à la peine cette saison, mais toujours devant Arsenal.

Un parallèle inattendu avec le monde du sport américain

Le contraste entre la patience du board d’Arsenal et les méthodes très tranchées de Josh Kroenke à Denver illustre l’exigence grandissante autour du club. Là où aux États-Unis, le changement est orchestré rapidement pour ne pas laisser filer une saison, en Angleterre, Arsenal semble sous pression pour revoir sa stratégie.

Cette dynamique pourrait annoncer une période charnière pour le club londonien, où les ressources financières, la gestion sportive et les attentes des fans doivent converger pour briser ce plafond de verre, après plusieurs saisons de frustration.