La saison d’Arsenal est sérieusement affectée par une nouvelle blessure, cette fois-ci avec Gabriel. Le défenseur brésilien s’est arrêté en se tenant l’arrière de la cuisse droite lors de la victoire 2-1 contre Fulham, ce qui soulève de fortes inquiétudes quant à sa disponibilité pour les deux matchs des quarts de finale de la Ligue des champions face au Real Madrid.
Une série noire de blessures pour Arsenal
Gabriel doit passer un examen médical approfondi pour déterminer l’ampleur de sa blessure, mais les premières impressions laissent craindre une absence de plusieurs semaines. Après la rencontre, Mikel Arteta a reconnu la gravité de la situation tout en soulignant que les Gunners ont dû composer avec des blessures tout au long de la saison, voyant cela comme un nouveau coup dur avant les échéances décisives.
Mais cette accumulation de blessures pose une vraie question : pourquoi Arsenal doit-il faire face à autant d’absences, et notamment des lésions musculaires au niveau des ischio-jambiers ? Ce n’est pas simplement une mauvaise série ou une fatalité. Les exigences physiques sont intenses, avec le club engagé sur plusieurs fronts — Premier League, Ligue des champions, deux coupes nationales et les sélections internationales.
Impact des charges de travail sur les joueurs clés
Des joueurs comme Bukayo Saka, Kai Havertz, Gabriel Martinelli et Gabriel ont tous souffert de blessures aux ischio-jambiers cette saison. Saka a été éloigné des terrains pendant trois mois. Et la liste des blessés est encore plus longue si l’on ajoute Ben White, Gabriel Jesus et Riccardo Calafiori, tous actuellement indisponibles.
Jurrien Timber espère que sa blessure au genou n’est pas grave, lui qui a dû sortir contre Fulham et que le club compte retrouver rapidement pour le tour d’Europe face au Real. Ben White, en pleine rééducation après une opération, subit lui aussi une gestion délicate de sa charge de travail. Malgré tout, il y a une lueur d’espoir sur son retour.
Une fatigue accumulée sur plusieurs saisons
Le problème se trouve probablement dans la surcharge globale des joueurs, qui ont enchaîné un nombre impressionnant de matches non seulement cette saison, mais aussi lors des deux précédentes années. Trois années à haute intensité, notamment avec la lutte acharnée pour le titre face à Manchester City, ont clairement laissé des traces.
Ces joueurs montrent des signes évidents de fatigue physique et mentale. Gabriel a joué 49 rencontres cette saison avec son club et sa sélection, chiffre impressionnant qui reflète un surmenage. Kai Havertz, avant sa blessure arrivée durant un stage d’entraînement à Dubaï, en avait disputé 38. Quant à Saka, il n’a pas bénéficié de périodes de repos suffisantes, ce qui a favorisé l’apparition des blessures.
Gestion des effectifs et charge d’entraînement
Plusieurs interrogations émergent sur la gestion de la charge d’entraînement et du temps de jeu des joueurs. La profondeur limitée de l’effectif d’Arteta l’oblige à trop faire reposer ses choix sur les mêmes cadres, tels que Gabriel, dont le duo avec William Saliba est considéré comme l’un des meilleurs de la Premier League.
Un entraîneur de qualité doit savoir quand ménager ses joueurs et moduler l’intensité des entraînements. Arne Slot, à Liverpool, est reconnu pour sa capacité à écouter son staff médical et adapter parfaitement les programmes. En comparaison, Arsenal s’est affiché avec des séances intenses, et le choix d’un stage à Dubaï n’a peut-être pas été la meilleure option pour favoriser la récupération.
Mikel Arteta préfère en effet un groupe restreint pour maintenir une cohésion forte, plutôt qu’un effectif trop grand qui pourrait générer des tensions internes. Toutefois, il semble peiner à assurer une rotation suffisante, comme en témoigne le cas de Saka, blessé quelques jours seulement après une entrée en jeu, ce qui pose question sur la gestion de la charge physique.
Des choix stratégiques coûteux
Riccardo Calafiori, recruté l’été dernier pour environ 42 millions d’euros malgré une réputation d’être fragile à cause d’une grave blessure au genou dans le passé, a manqué de nombreux matchs. La disponibilité est un critère capital pour tout nouvel arrivant, et son indisponibilité prolongée est un vrai frein pour Arsenal.
Un effectif plus étoffé, capable de faire souffler les titulaires en période critique, semble être ce qui aurait pu éviter cette accumulation problématique de blessures. Le fait d’exposer les joueurs trop fréquemment au risque de blessures musculaires et autres lésions graves a clairement pénalisé les Gunners cette saison.
Arteta peut reprocher la malchance liée aux blessures, mais il faut aussi reconnaître que la surcharge physique et la pression liées à plusieurs années de compétition intense ont fini par affecter durablement son groupe. Même des blessures sévères, comme les déchirures des ligaments croisés, apparaissent plus fréquemment lorsque les joueurs sont épuisés et sujets à des erreurs d’inattention.
Un avenir sous tension
Arsenal doit désormais espérer que ce dernier coup dur ne mette pas fin prématurément à une saison jusque-là prometteuse. La gestion des blessures et de la récupération sera déterminante dans les semaines à venir, alors que le club affrontera l’un des plus grands défis de son parcours récent.









