Arsenal et Manchester City se quittent sur un nul 1-1 dans un match tendu où Pep Guardiola a tenté une approche défensive inhabituelle pour verrouiller le jeu et ramener un point précieux en déplacement à Londres. Gabriel Martinelli égalise à la 93e minute et permet aux Gunners de sauver le nul, tandis que ni l’un ni l’autre club ne peut se satisfaire pleinement, leurs ambitions de titre étant quelque peu entravées.
Le déroulé a été marqué par une décision tactique inhabituelle: Guardiola a choisi de défendre en bloc et de verrouiller le centre du terrain, une option qui a suscité des débats après le coup de sifflet final. Gary Neville, ancien défenseur anglais, a ajouté que Guardiola avait probablement décidé comment gagner le match une trentaine de minutes avant la fin et qu’il s’en approchait.
Pendant 92 minutes, City a semblé mener le jeu: les Gunners peinaient à trouver leur rythme et les visiteurs semblaient en passe d’obtenir une victoire clé. Malgré un calendrier chargé, Guardiola a reconduit le même XI de départ pour un troisième match consécutif, une régularité rare sur ses neuf années au club. Après avoir ouvert le score à la neuvième minute par Haaland et avoir géré le début de match sans trembler, Guardiola a choisi de « fermer le jeu » en seconde période, peut-être par fatigue.
City avait battu Manchester United le week-end précédent mais avait été tenu en échec par Napoli en ouverture de la Ligue des champions, ce qui a rendu difficile l’obtention d’une troisième victoire d’affilée en une semaine. À la 76e minute, Guardiola a basculé vers une formation 5-5-0 en retirant Haaland et en introduisant le milieu défensif Nico González — un mouvement qui aurait pu évoquer des schémas empruntés au passé.
La statistique culmine avec seulement 32,8 % de possession, le plus faible pour City sous Guardiola en 601 matches de championnat à la barre technique. « Nous ne cherchons pas à jouer ainsi, mais quand l’adversaire est meilleur, nous nous recroquevillons et contre-attaquons — ce n’est pas notre idée », a reconnu Guardiola, qui a aussi évoqué que deux matchs très rapprochés avaient fortement pesé sur ses joueurs. « Nous étions incroyablement fatigués », a-t-il ajouté, expliquant les défis logistiques et les nombreuses blessures qui pèsent sur l’effectif.
Guardiola a confié à BBC Radio 5 Live qu’il était « déçu » par le résultat, tout en se montrant « fier » des progrès réalisés par rapport à la saison dernière lorsqu’ils avaient été battus lourdement dans un match équivalent. Le nul tardif a aussi permis à Arteta de rentrer dans l’histoire: devenir le premier entraîneur à enregistrer cinq rencontres consécutives sans défaite face à Guardiola en championnat.
Pour City, ce match a mis en lumière une équipe qui a obtenu sept points après cinq matchs, un rendement historiquement bas pour ce période et qui lui laisse peu de marge d’erreur, surtout face à Liverpool qui domine le classement. L’égalisation d’Arsenal est advenue sur un centre en profondeur qui surprenait la défense cityenne, et Martinelli a conclu d’un tir délicat au-delà de Donnarumma.
Des analyses tacltiques ont souligné que City a cherché à neutraliser l’attaque centrale d’Arsenal en alignant une masse compacte au milieu et en réduisant les espaces derrière, avec une place réduite pour un attaquant pivot traditionnel. Dans ce cadre, la différence est venue des transitions et des appels entre les lignes, alors même que les Gunners dominaient la possession et cherchaient des solutions plus directes. Le récit souligne une complémentarité entre fatigue, plan anticipé et adaptation en cours de match, qui a donné lieu à une fin ouverte et significative pour la lutte au titre.
En somme, ce rendez-vous a confirmé que City peut adopter des schémas moins orthodoxes lorsque le contexte l’exige, et que Arsenal demeure capable de tirer profit des derniers instants pour arracher un point précieux dans une course au titre qui demeure incertaine.









